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Politique - Libertés

Le harcèlement judiciaire des activistes dénoncé par Human Rights Watch

Le bâtonnier de Tripoli appelle à « préserver le caractère pacifique de la révolution »

Les manifestants massés à l’entrée arrière du Sérail de Tripoli.

Dénoncé de partout, et notamment par l’organisation Human Rights Watch, le harcèlement judiciaire du mouvement populaire se poursuit. Ainsi, pour la seule journée d’hier, un groupe de contestataires s’est rassemblé à l’entrée arrière du Sérail de Tripoli, où une activiste, Linda Berghol, était interrogée. Les manifestants ont scandé des slogans contre l’« État policier » et « les atteintes aux libertés ».

Par ailleurs, toujours à Tripoli, un groupe d’activistes a été reçu au siège de l’ordre des avocats du Nord par le bâtonnier de Tripoli, Mohammad Mrad. Parmi les personnes présentes, les parents d’un activiste arrêté, Nour Chahine, et ceux de deux autres manifestants convoqués par la justice, Rabih Mina et Ghaleb Osman. Les manifestants ont notamment demandé au bâtonnier d’assurer la défense des personnes interpellées ou arrêtées, et de rappeler à l’ordre les forces de sécurité qui enfreignent les règlements de la garde à vue ou de l’interrogatoire.

Signalons enfin que le militant Tony Khoury a été entendu au Sérail de Jounieh (Kesrouan) pour une affaire de blocage de routes.


(Lire aussi : Les avocats des victimes de violences policières déplorent une impunité flagrante)


Dans une exhortation adressée à ses visiteurs, le bâtonnier de Tripoli a déclaré : « Il faut nous entraider et faire preuve de patience et de foi, afin de préserver le caractère pacifique de la révolution, en particulier au Liban-Nord, en vue d’empêcher quiconque d’en parler négativement (…). La cause est bien plus grande que l’arrestation de quelques personnes, qui finiront tôt ou tard par être rendues à la liberté. »Pour l’avocat et militant Wassef Haraké, figure de proue du soulèvement populaire, « il est clair qu’une campagne est menée contre les militants, au vu du nombre d’interpellations dernièrement ». M. Haraké fait lui-même l’objet d’une plainte de l’ancien ministre de la Santé Waël Bou Faour, pour avoir fait indirectement allusion au détournement d’un lot de médicaments anticancer vers la province druze de Soueïda, en Syrie, d’une valeur estimée à plus de 100 milliards de livres, lorsque M. Bou Faour était ministre de la Santé.


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Dénoncé de partout, et notamment par l’organisation Human Rights Watch, le harcèlement judiciaire du mouvement populaire se poursuit. Ainsi, pour la seule journée d’hier, un groupe de contestataires s’est rassemblé à l’entrée arrière du Sérail de Tripoli, où une activiste, Linda Berghol, était interrogée. Les manifestants ont scandé des slogans contre l’« État...

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