Le coordinateur des Nations unies au Liban, Jan Kubis, a affirmé mercredi que la communauté internationale n'aidera pas le Liban si le pays ne s'aide pas lui-même, alors que le gouvernement de Hassane Diab est confronté à la plus grave économique que traverse le pays depuis la fin de la guerre civile, il y a 30 ans.
"La composition du gouvernement libanais est une question interne, mais nous voulons un gouvernement qui rassemble, qui entende et réponde aux revendications des gens et qui oeuvre à la résolution des crises financière et économique", a déclaré M. Kubis après un entretien avec l'Ordre des journalistes.
Un mouvement inédit de contestation contre la classe dirigeante, accusée d'incompétence et de corruption, secoue le Liban depuis plus de trois mois, provoquant la chute du précédent gouvernement de Saad Hariri.
"Les conditions de la communauté internationale pour aider le Liban sont les réformes, les réformes et les réformes. Par exemple, la situation de l'électricité est indécente", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de définir un calendrier de mise en oeuvre de réformes.
La déclaration ministérielle du gouvernement, sur base de laquelle le cabinet doit demander au Parlement de lui accorder sa confiance, a été finalisée lundi et doit être présentée jeudi en Conseil des ministres pour approbation. La date de la séance parlementaire du vote de confiance n'a pas encore été fixée, mais pourrait intervenir le 11 février.
Selon des milieux politiques cités par notre chroniqueur Philippe Abi Akl, la communauté internationale attend une sérieuse mise en application des réformes économiques exigées par les partenaires du Liban pour débloquer les fonds qui lui sont promis depuis 2018.
La nouvelle équipe gouvernementale se retrouve confrontée à une tâche titanesque, alors que le pays croule sous une dette avoisinant les 90 milliards de dollars, soit plus de 150% de son produit intérieur brut (PIB). La situation économique s'aggrave avec des licenciements en masse, des restrictions bancaires drastiques et une perte du tiers de la valeur de la livre libanaise face au dollar dans les bureaux de change.
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commentaires (6)
Il faut pas aider d’un sou, hélas l’entêtement de l’axe iranien fait que la seule option sera un effondrement du pays. On rigolera bien quand tout les fonctionnaires y compris l’armée et les FSI ne seront plus payés et se retourneront contre Berri, Imbassil et consorts. Puisque le 8 Mars se veut résolument pro Iranien qu’il aille amener des sous de la Syries de l’Iran ou de la Russie …Zut on ne m’avait pas dit que ces pays sont en faillite moi qui les croyait des modèles
Liban Libre
14 h 46, le 06 février 2020