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À La Une - Liban

Tragique accident près de Sydney : la mère des trois enfants fauchés dit pardonner, mais réclame justice

"Je suis triste et j'ai le cœur brisé, mais je suis en paix car mes enfants sont des anges et se trouvent aujourd'hui dans un monde meilleur", déclare Leïla Geagea pour sa première prise de parole publique depuis le drame.

Leïla Geagea, lors d'une déclaration publique sur les lieux de l'accident qui a tué trois de ses enfants en Australie. Capture d'écran de la chaîne australienne 7 News

Leïla Geagea, la mère de trois des quatre enfants de la diaspora libanaise en Australie, fauchés sur le bord d'une route de Oatlands, au nord-ouest de Sydney, a déclaré lundi qu'elle pardonnait au chauffard en état d'ébriété, tout en réclamant justice.

"Je ne veux pas le voir, mais je ne le hais pas. En tant que croyante, je le pardonne, mais je veux aussi que justice soit faite. Et Dieu sait ce que justice implique", a déclaré Mme Geagea, originaire de Bécharré (Liban-Nord), à des journalistes pour sa première prise de parole publique sur les lieux de l'accident, 24 heures après que son mari, Daniel Abdallah, se soit exprimé.

Anthony (13 ans), Angelina (12 ans) et Sienna Abdallah (9 ans) ont été tués samedi soir sur le coup par le conducteur d'un véhicule tout terrain alors qu'ils marchaient sur une bande piétonne. La quatrième victime est Veronica Sakr (11 ans), la fille d’une cousine de Daniel Abdallah prénommée Brigitte. Selon les médias australiens, l'homme qui était au volant s'appelle Samuel William Davidson et il est âgé de 29 ans. Des trois enfants blessés dans l’accident, l’état de santé de l’un d’eux, Charbel, qui était dans le coma, s’est amélioré. La santé des deux autres, dont Mabel, l’une des filles du couple Abdallah, ne semblait pas inspirer d’inquiétude.



"Pour être totalement franche avec vous, je sens que mes enfants sont encore avec moi, et j'attends qu'ils rentrent à la maison (...) Je les aime beaucoup. Je peux encore les sentir se blottir contre moi", a ajouté la mère éplorée, qui se dit très croyante. "Dieu a toujours été avec nous (...) Je suis triste et j'ai le cœur brisé, mais je suis en paix car mes enfants sont des anges et se trouvent aujourd'hui dans un monde meilleur", a-t-elle poursuivi, tenant un chapelet.

La photo de Leïla Geagea priant dimanche à genoux sur les lieux de l'accident qui a coûté la vie a beaucoup ému les réseaux sociaux.


Aoun transmet ses condoléances
Cette tragédie a ému le Liban. Lundi, le président Michel Aoun a chargé le consul général du Liban à Sydney, Charbel Macaron, de transmettre ses condoléances à Daniel Abdallah et son épouse. M. Aoun a aussi demandé à M. Macaron de transmettre ses condoléances à la famille du quatrième enfant tué dans le même accident. 

Durant le weekend, le Premier ministre Hassane Diab avait lui aussi réagi à la tragédie. « Le grand drame qui a frappé nos compatriotes en Australie avec la perte de quatre enfants, dont trois frères et sœurs, nous peine immensément. Cette catastrophe touche non seulement la famille des victimes, mais le Liban tout entier qui ressent de la tristesse », avait écrit M. Diab sur son compte Twitter. De son côté, la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, s’était engagée à "suivre l’enquête en coopération avec le ministre des Affaires étrangères" Nassif Hitti. Ce dernier avait exprimé samedi ses condoléances à la famille et demandé à l’ambassadeur du Liban en Australie d’assurer le suivi du drame et de leur apporter "toute l’aide possible", notamment, et au besoin, une assistance légale.

Les obsèques des quatre enfants attendront que l’enquête policière ouverte après le drame soit clôturée, ont précisé des proches de la mère, Leïla Geagea interrogés dimanche soir au téléphone par L’Orient-Le Jour. Il faut compter généralement cinq jours avant que la cérémonie funèbre puisse avoir lieu, ont-ils précisé. Bien entendu, une messe de requiem sera également célébrée à Bécharré, village d’origine de la mère, aussitôt après les funérailles en Australie.


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commentaires (2)

pardon ,mais dieu ne fait pas la police sur les routes! donc ,pardonner ,c'est permettre que cela se renouvelle!J.P

Petmezakis Jacqueline

11 h 34, le 04 février 2020

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Commentaires (2)

  • pardon ,mais dieu ne fait pas la police sur les routes! donc ,pardonner ,c'est permettre que cela se renouvelle!J.P

    Petmezakis Jacqueline

    11 h 34, le 04 février 2020

  • Elle ne va pas tarder à sombrer dans la folie... pauvres, pauvres parents...

    NAUFAL SORAYA

    22 h 16, le 03 février 2020

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