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À La Une - France

Après ses critiques de l'islam, une lycéenne française au cœur de la tempête

En lien avec la famille, le rectorat de l'académie de Grenoble s'est mis en quête d'une solution qui permettra à la jeune femme de retrouver le plus rapidement possible, et en toute sécurité, le chemin des salles de classe. 

La Grande Mosquée de Paris, en 2012. Photo d'archives Mehdi Fedouach/AFP

Inondée de menaces sur les réseaux sociaux, une lycéenne française de 16 ans, dont les virulentes critiques contre l'islam ont été massivement relayées, est toujours privée d'école.

Dix jours après la publication de sa vidéo controversée, suivie d'une vague de menaces de mort et de viol, la lycéenne n'a toujours pas réintégré son établissement de Villefontaine (centre-est de la France), où ses attaques ont provoqué l'indignation d'une partie des élèves.

Dans cette vidéo postée il y a deux semaines sur Instagram, l'adolescente dit "détester la religion" et rejette en particulier l'islam. "Ça a choqué beaucoup de monde ici", commente une élève de 15 ans qui l'a côtoyée dans certaines matières. "Toute la France a vu sa vidéo...", relève-t-elle, souhaitant rester anonyme. Devant le portail du lycée, Anissa, autre adolescente de seconde, déplore que "cette critique des musulmans" ait été diffusée sur les réseaux sociaux. Nicolas estime lui que la jeune fille n'a tout simplement "pas mesuré ses paroles, ni les conséquences de son buzz". Il regrette que des gens "aient envie de lui faire du mal" car "ce n'est pas justifié", notamment au nom de la "liberté d'expression".

En lien avec la famille, le rectorat de l'académie de Grenoble (centre-est) s'est mis en quête d'une solution qui permettra à la jeune femme de retrouver le plus rapidement possible, et en toute sécurité, le chemin des salles de classe. "Plusieurs options sont sur la table", précise à l'AFP Aymeric Meiss, directeur de cabinet de la rectrice.



"Propos criminels"
Il y a dix jours, la vidéo de l'adolescente a circulé de manière virale sur les réseaux sociaux, attirant un déferlement de menaces, de soutiens et un lot de polémiques impliquant jusqu'à des membres du gouvernement.

Les propos de la ministre française de la Justice Nicole Belloubet, qui a assimilé mercredi la critique des religions à "une atteinte à la liberté de conscience" avant de rétro-pédaler en plaidant la maladresse, ont notamment beaucoup fait réagir.

La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, s'en est prise aux déclarations du délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri - "qui sème le vent récolte la tempête". "Je trouve que ce sont des propos criminels, ce sont des propos coupables", a réagi Mme Schiappa.

La France est toujours en pleine réflexion sur la place et l'organisation de l'islam, alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur son territoire métropolitain a fortement augmenté depuis l'après-guerre, pour atteindre près de 9% de la population.

Jeudi soir, lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France à Lyon (centre-est), le ministre français de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a condamné les "appels à la haine" et martelé que "quand une élève est menacée, notre travail est de la protéger". Le ministre estime qu'une "réflexion sur la responsabilité des réseaux sociaux" doit être menée. "Tous ne jouent pas le jeu. Tous ces comptes anonymes posent vraiment question", a-t-il ajouté, interrogé par le journal Le Progrès.

Le parquet de Vienne (centre-est), qui avait ouvert une enquête pour "provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée", l'a finalement classée sans suite. Pour le procureur Jérôme Bourrier, l'enquête a démontré que les propos diffusés, "quelle que soit leur tonalité outrageante", avaient pour "seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence contre des individus". Les enquêteurs poursuivent en revanche leurs investigations pour trouver les auteurs des menaces de mort exprimées à l'encontre de la jeune fille, qui a porté plainte. Plusieurs de ses camarades à Villefontaine voient d'un mauvais oeil son éventuel retour dans l'établissement, où "pas mal de monde lui en veut", selon l'une d'elles.



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commentaires (2)

L,EXAGERATION DES DEUX COTES EST MAUVAISE.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 58, le 02 février 2020

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Commentaires (2)

  • L,EXAGERATION DES DEUX COTES EST MAUVAISE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 58, le 02 février 2020

  • La France est foutue depuis longtemps , elle n'a plus d'âme , elle a renié son passé

    Chucri Abboud

    04 h 12, le 02 février 2020

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