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Économie - Conjoncture

Le gouvernement Diab planche sur une stratégie pour « rétablir la confiance »

Le Premier ministre Hassane Diab (à d.) lors de la réunion d’hier au Sérail consacrée à la crise économique. Photo ANI

Désigné il y a une grosse semaine, le Premier ministre Hassane Diab a convoqué hier plusieurs ministres et responsables pour une réunion au Grand Sérail consacrée à la grave crise économique et financière que traverse le pays et à l’élaboration d’une stratégie pour « rétablir la confiance » envers ses institutions et ses banques.

Le ministre des Finances, Ghazi Wazni, celui de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé, celui de l’Industrie, Imad Hobbalah, et enfin celui de l’Environnement et de la Réforme administrative, Damien Kattar, ont tous les quatre participé à la réunion aux côtés du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, ou encore du président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir.

Dans son discours, Hassane Diab a assuré que ce chantier constituera « le volet essentiel » de la déclaration ministérielle actuellement en préparation et qu’il souhaiterait l’achever d’ici à la fin de la semaine, selon des informations relayées dans les médias. La date de la séance parlementaire consacrée au vote de confiance du gouvernement n’a, elle, toujours pas été fixée. Il a également jugé, en se basant notamment sur de précédents entretiens avec les responsables du secteur bancaire, que la situation du pays était moins « dramatique » que ne le laissait supposer la majorité des rumeurs et informations circulant. Il a néanmoins reconnu que les solutions pour redresser le pays ne seraient pas « évidentes » à mettre en œuvre et devraient être « réalistes » par rapport aux enjeux.

Précaire depuis des années, la situation économique et financière du Liban s’est fortement dégradée en 2019 – le PIB devrait se contracter et la notation souveraine du pays, très endetté, a été abaissée par les principales agences de notation financières. Les Libanais vivent de plus depuis la fin de l’été avec les importantes restrictions sur les opérations bancaires mises en place par le secteur, et qui ont notamment affecté les retraits d’espèces en dollars ainsi que les transferts à l’étranger, ce qui a contribué à doper le taux livre/dollar chez les changeurs à un niveau 30 à 40 % plus élevé en moyenne que la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, toujours appliquée pour les transactions bancaires. Le pays est enfin le théâtre depuis le 17 octobre de manifestations contre l’incurie des dirigeants politiques, qui n’ont pas été capables de lancer les réformes nécessaires – et identifiées depuis des années – pour redresser l’économie et assainir la gestion des finances publiques.

Désigné il y a une grosse semaine, le Premier ministre Hassane Diab a convoqué hier plusieurs ministres et responsables pour une réunion au Grand Sérail consacrée à la grave crise économique et financière que traverse le pays et à l’élaboration d’une stratégie pour « rétablir la confiance » envers ses institutions et ses banques. Le ministre des Finances,...

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