Le riche et puissant homme d'affaires émirati, Khalaf Ahmad al-Habtoor. Photo Reuters
Khalaf Ahmad al-Habtoor, président du conseil des directeurs du Groupe Habtoor, a interpellé samedi sur son compte Twitter le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, lui réclamant des assurances au sujet de ses fonds en dollars au Liban. La BDL a alors répondu affirmant que "toute ponction dans les dépôts (haircut) nécessite une loi".
"Nous, investisseurs arabes et étrangers, avons des centaines de millions de dollars au Liban. Ces fonds en dollars sont-ils en danger ? Nous entendons beaucoup d'experts s'exprimer sur le sujet, mais peut-il y avoir un +haircut+ ? Ce serait une catastrophe. Je demande au gouverneur de la Banque du Liban de répondre" a interrogé le riche et puissant homme d'affaires émirati, Khalaf Ahmad al-Habtoor.
La BDL a aussitôt répondu sur Twitter :
"Tous les fonds reçus par les banques libanaises de l'étranger après le 17 novembre peuvent être transférés. La politique de la Banque du Liban est de ne mettre en faillite aucune banque, préservant ainsi les déposants. De plus, la loi libanaise ne permet pas de pratiquer de ponction. Tout haircut nécessite une loi au Parlement. La BDL est en train de fournir les liquidités nécessaires aux banques en livres libanaises et en dollars, mais à une condition : que les dollars prêtés par la BDL ne soient pas transférés à l'étranger. Quant aux fonds déposés avant le 17 novembre, ils peuvent être librement transférés, mais seulement à l'intérieur du Liban".
On the other hand ,the declared policy of the Central Bank of Lebanon is not to bankrupt any bank thus preserving the depositors,also the law in Lebanon doesn’t allow haircut. Any haircut would then require a law in parliament (2)
— Banque Du Liban (@BDL_Lebanon) January 25, 2020
Depuis plusieurs semaines, les banques libanaises ont établi des mesures restrictives, plafonnant notamment les retraits et limitant la circulation du dollar américain afin de faire face à l'importante crise de liquidités que connaît le pays. En raison de cette crise, le taux de change de la livre libanaise a grimpé en flèche auprès des changeurs, dépassant allègrement les 2.200 livres, tandis que le taux officiel, néanmoins virtuel, observé par les banques reste stable, entre 1.515 et 1.520 livres pour un dollar.
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Khalaf Ahmad al-Habtoor, président du conseil des directeurs du Groupe Habtoor, a interpellé samedi sur son compte Twitter le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, lui réclamant des assurances au sujet de ses fonds en dollars au Liban. La BDL a alors répondu affirmant que "toute ponction dans les dépôts (haircut) nécessite une loi"."Nous, investisseurs arabes et étrangers,...
commentaires (6)
Une bonne idée serait qu'il déplace salamé en bensaoudie pour que l'héritier charcutier s'occupe de lui. Un type extrêmement dangeureux pour les libanais.
FRIK-A-FRAK
22 h 12, le 25 janvier 2020