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À La Une - Liban

La procureure Ghada Aoun engage des poursuites contre l'époux de Nancy Ajram

"Nous sommes certains que le juge d'instruction considérera que Dr Fady Hachem était en situation de légitime défense", affirme son avocat. 

La chanteuse Nancy Ajram et son époux, Fady Hachem. Photo tirée de la page Facebook de Nancy Ajram

La procureure près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a engagé mercredi des poursuites contre le dentiste Fady Hachem, époux de la chanteuse Nancy Ajram, pour avoir abattu à bout portant un cambrioleur qui s'est introduit dans sa villa, dans le Kesrouane. 

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la juge s'est basée sur les articles 229 et 547 du code pénal libanais pour engager ses poursuites. L'article 229 prévoit de manière générale la possibilité de ne pas prononcer de peine dans le cas où l'acte commis répond à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour la personne. L'article 547 prévoit que "quiconque aura intentionnellement donné la mort à autrui sera puni des travaux forcés de quinze à vingt ans".  Le dossier a été déféré au premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.

L'avocat du dentiste, Gaby Germanos, a rapidement réagi. "Nous ne sommes pas surpris par les poursuites engagées (...) et nous sommes certains que le juge d'instruction considérera que Dr Fady Hachem était en situation de légitime défense", peut-on lire dans un communiqué. 

La juge Ghada Aoun avait décidé le 9 janvier décidé d’élargir son enquête dans l’affaire du cambriolage de la villa de la chanteuse Nancy Ajram et d’interroger à nouveau son époux.  Cette décision avait été prise après que la famille du cambrioleur, Mohammad Moussa, de nationalité syrienne, eut décidé de porter plainte contre Fady Hachem et de se constituer partie civile. La plainte a été déposée par son avocat, Kassem Dika, auprès du parquet général près la cour d’appel du Mont-Liban.

Arrêté le 5 janvier, Fady Hachem avait été relâché le 7 janvier sous caution d’élection de domicile. La magistrate avait pris cette décision après être parvenue à la conviction, sur base des données disponibles, que le mari de la chanteuse a agi en légitime défense.

Le cambrioleur s’était introduit dans la villa de la star libanaise à l'aube et s'est retrouvé face au mari de la vedette, alerté par le bruit. L’époux de la star a indiqué avoir tiré sur le cambrioleur lorsque ce dernier s'est dirigé vers la chambre des trois petites filles du couple, ce qui l’a poussé à se saisir d’une arme et à tirer sur lui. Selon la version officielle des faits, le malfaiteur a été tué sur le coup, mais son pistolet s’est finalement avéré être un jouet, ce que M. Hachem ne pouvait savoir avant de tirer.


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La procureure près la cour d'appel du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a engagé mercredi des poursuites contre le dentiste Fady Hachem, époux de la chanteuse Nancy Ajram, pour avoir abattu à bout portant un cambrioleur qui s'est introduit dans sa villa, dans le Kesrouane. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la juge s'est basée sur les articles 229 et 547 du...

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""...la juge s'est basée sur les articles 229 et 547 du code pénal libanais pour engager ses poursuites. L'article 229 prévoit de manière générale la possibilité de ne pas prononcer de peine dans le cas où l'acte commis répond à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour la personne."" Résumons : Un cambrioleur muni d’une arme (qui s’est révélée être factice par les enquêteurs) s’introduit dans la maison d’un bon père de famille, qui dans son demi-sommeil s’inquiète d’un bruit qu’il entend jusqu’à sa chambre… Face à face avec le voleur, il essaie de se défendre, et lui remet déjà un certain montant… Mais l’intrus armé s’introduit dans la chambre des enfants, et le père n’a d’autre choix que la légitime défense face à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour sa propre personne et surtout celles de ses progénitures, (une prise d’otage et agression sur les enfants, par exemple). Interrogé et relâché, et de nouveau poursuivi, car les faits peuvent être qualifiés en cours d’enquête… La suite nous dira s’il sera poursuivi pour homicide involontaire, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, comme on dit dans les faits divers… la justice suit son cours. Qui peut me dire que la Procureur a commis la moindre faute ? Elle a choisi un chemin où le chef d’inculpation n’est pas définitif, et pour un complément d’enquête. Votre Honneur madame la Procureure. Que du respect pour votre honorable personne.

L'ARCHIPEL LIBANAIS

16 h 39, le 15 janvier 2020

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Commentaires (1)

  • ""...la juge s'est basée sur les articles 229 et 547 du code pénal libanais pour engager ses poursuites. L'article 229 prévoit de manière générale la possibilité de ne pas prononcer de peine dans le cas où l'acte commis répond à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour la personne."" Résumons : Un cambrioleur muni d’une arme (qui s’est révélée être factice par les enquêteurs) s’introduit dans la maison d’un bon père de famille, qui dans son demi-sommeil s’inquiète d’un bruit qu’il entend jusqu’à sa chambre… Face à face avec le voleur, il essaie de se défendre, et lui remet déjà un certain montant… Mais l’intrus armé s’introduit dans la chambre des enfants, et le père n’a d’autre choix que la légitime défense face à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour sa propre personne et surtout celles de ses progénitures, (une prise d’otage et agression sur les enfants, par exemple). Interrogé et relâché, et de nouveau poursuivi, car les faits peuvent être qualifiés en cours d’enquête… La suite nous dira s’il sera poursuivi pour homicide involontaire, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, comme on dit dans les faits divers… la justice suit son cours. Qui peut me dire que la Procureur a commis la moindre faute ? Elle a choisi un chemin où le chef d’inculpation n’est pas définitif, et pour un complément d’enquête. Votre Honneur madame la Procureure. Que du respect pour votre honorable personne.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    16 h 39, le 15 janvier 2020

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