Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Capture d'écran al-Manar.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé dimanche que le départ des forces américaines du Moyen-Orient, objectif déclaré de l'axe de la résistance après l'élimination du puissant général iranien Kassem Soleimani, sera "un long chemin", soulignant que les récentes frappes iraniennes contre une base américaine en Irak ne sont qu'une "gifle".
Le leader du parti chiite n'a pas évoqué la crise économique et politique que traverse le Liban depuis plusieurs semaines.
"La réponse à l'assassinat de Soleimani est un long chemin vers la fin de la présence US dans la région, et l'attaque d'Aïn Assad n'en est qu'une gifle, le début militaire de ce chemin", a déclaré Hassan Nasrallah. Et d'ajouter que "les Américains vont payer le prix fort de leur erreur". Ce tir de missiles iraniens, mercredi avant l'aube, sur des bases abritant des soldats américains en Irak, notamment à Aïn Assad, n'a pas fait de victimes.
Le chef du parti chiite s'exprimait lors d'un discours télévisé prononcé au cours d'une cérémonie en hommage au commandant de la force d’élite al-Qods et architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et à son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, tués le 3 janvier dans un raid américain à Bagdad.
Dimanche dernier, le leader du parti chiite avait affirmé que le nouvel objectif de l'axe de la résistance était la présence militaire américaine au Moyen-Orient, promettant quelques heures plus tôt un "juste châtiment".
"Cette frappe a montré que ceux qui pensaient que l'Iran avait été affaibli se trompent. Elle montre son courage, sa force et ses capacités militaires. Elle montre aussi que, pour l'Iran, toutes les bases américaines sont à portée de tir", a assuré le leader du parti.
"La suite du chemin passera par l'Irak", a déclaré le chef du Hezbollah, rappelant qu'au lendemain du raid ayant tué le général Soleimani, le Parlement irakien avait voté l'expulsion des 5200 soldats américains déployés en Irak.
(Pour mémoire : Nasrallah ignore le Liban : tant mieux ou tant pis ?, l'édito d'Elie FAYAD)
"Ennemi numéro un"
"Comme l'ont montré les processions dans tout l'Iran, le martyr de Soleimani a revitalisé la révolution islamique, malgré les tentatives des Etats-Unis de créer des troubles et des divisions au sein du peuple iranien, a affirmé Hassan Nasrallah. Les Etats-Unis nous considèrent comme de simples instruments de l'Iran, mais ils ne comprennent pas l'amour que nous portons à la République islamique", a-t-il ajouté.
"Ce martyre dans le sang a dévoilé le vrai visage des Etats-Unis, de ses crimes et de ses guerres dans la région. Les Etats-Unis sont l'ennemi numéro un, le Grand Satan, la principale menace et Israël est l'un de ses instruments", a lancé Hassan Nasrallah, soulignant que Daech "est une création des Américains". "(Le président américain Donald) Trump est le plus grand des menteurs. Non, Soleimani n'a jamais prévu de viser des ambassades américaines. Ce n'est qu'une excuse pour justifier son crime".
Depuis l'assassinat de Kassem Soleimani, le Moyen-Orient est le théâtre de fortes tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, ennemis jurés.
(Pour mémoire : Nasrallah veut venger Soleimani, mais sans impliquer le Liban)
"Equilibre de dissusasion"
Le chef du Hezbollah est revenu sur les liens entre Kassem Soleimani et le Hezbollah. "Aujourd'hui, la résistance est capable d'établir un équilibre de dissuasion et de protéger le Liban. Aujourd'hui, l'ennemi (israélien) considère la résistance comme une menace existentielle", a lancé Hassan Nasrallah.
"Kassem Soleimani a été un acteur essentiel de la libération du Liban-Sud de l'occupation israélienne en 2000", a indiqué le chef du Hezbollah, précisant que le général iranien, "qui a tissé une relation spéciale avec le commandement du Hezbollah", est venu pour la première fois au Liban en 1998.
Il a ensuite rappelé que le responsable iranien était présent à l'été 2006 au Liban au côté du Hezbollah lors de sa confrontation avec Israël et il a contribué à l'effort de reconstruction. Le général Soleimani avait raconté cet épisode dans un rare entretien diffusé en octobre dernier par la télévision d'Etat iranienne.
"Soleimani a également participé en personne à la bataille durant l'été 2017 contre le groupe Etat islamique et les jihadistes" dans les jurds d'Ersal, de Ras Baalbeck et de Qaa, à la frontière Est avec la Syrie", a rappelé le leader du parti chiite, avant d'ajouter : "Toute la région doit remercier Soleimani, Mouhandis et tous ceux qui ont combattu l'EI qui menaçait tous les pays du Moyen-Orient".
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé dimanche que le départ des forces américaines du Moyen-Orient, objectif déclaré de l'axe de la résistance après l'élimination du puissant général iranien Kassem Soleimani, sera "un long chemin", soulignant que les récentes frappes iraniennes contre une base américaine en Irak ne sont qu'une "gifle".Le leader du parti...
commentaires (20)
Je n'ai pas lu l'article, c'est un qui raconte que des banalités, avec une telle puérilité qu'il en st risible je ne lirais plus ses dires à l'avenir ça n'explique rien
FAKHOURI
18 h 03, le 13 janvier 2020