Rechercher
Rechercher

Société - Justice

Réouverture du procès de Mission de vie

Photo de couverture de la page Facebook de la communauté "Mission de vie", basée à Antélias. Photo Facebook/@missiondevieliban

La réouverture du procès de la congrégation Mission de vie par le parquet de la Cour de cassation a permis de requalifier les actes reprochés par la juge des mineurs Joëlle Abi Haïdar à la congrégation, dans un jugement paru le 6 décembre dernier, a annoncé un communiqué émanant des avocats de la congrégation, Michel Hannouche et Diane Salamé. Une enquête exhaustive auprès de toutes les parties concernées, parents, enfants, personnel soignant, employés, religieux, et un examen attentif des documents disponibles ont permis de conclure que de tous les faits dont on a accablé l’institution, seuls deux pouvaient être retenus, celui de refus d’exécuter une décision de justice et celui d’atteinte à la pudeur.

Mission de vie, par contre, se voit innocentée des accusations de trafic d’enfants, maltraitance, violence, aliments avariés et harcèlement sexuel dont l’avait chargée la juge pour mineurs.

Le parquet de la Cour de cassation a uniquement retenu l’accusation de résistance à exécution d’une décision judiciaire, en raison du refus de la congrégation de remettre à la justice deux nourrissons dont elle avait la garde en vertu d’une décision du tribunal religieux, un délit passible des peines prévues à l’article 380 du code pénal.

Le parquet de cassation a également demandé que des poursuites soient engagées contre l’un des frères membres de la congrégation, pour atteinte à la pudeur (et non harcèlement sexuel), délit prévu à l’article 519 du code pénal.

À L’Orient-Le Jour, M. Hannouche a annoncé qu’il se rendra incessamment à Baabda pour demander au premier juge d’instruction, Nicolas Mansour, la fixation d’un jour d’audience, afin que les nouvelles conclusions de l’enquête lui soient soumises, en vue d’un non-lieu sur les chefs d’accusation qui ont porté atteinte à la réputation de Mission de vie.L’affaire avait éclaté au début du mois de décembre dernier quand une patrouille des Forces de sécurité intérieure avait été envoyée au couvent de Mission de vie à Antélias, accompagnée de deux assistantes sociales. Maltraitance d’enfant, agression sexuelle sur mineurs, nourriture avariée, rasage de crâne étaient mis en avant par la juge pour prononcer son jugement.

En vertu de celui-ci, les forces de sécurité avaient ordre de transférer 12 jeunes pensionnaires de Mission de vie vers d’autres associations. Dix d’entre eux avaient été remis à la patrouille, mais la supérieure du couvent avait refusé de remettre aux assistantes sociales deux nourrissons, invoquant une décision du tribunal religieux maronite qui en confiait la garde à sa communauté. Les FSI ont alors fait usage de la force et arrêté la supérieure du couvent et une autre religieuse, avant de les relâcher sur ordre de la juge Ghada Aoun, procureure générale du Mont-Liban.


Pour mémoire
Bkerké défend Mission de vie, le CSM fustige les attaques contre le pouvoir judiciaire

Les révélations du jugement de la magistrate Joëlle Abi Haïdar

La réouverture du procès de la congrégation Mission de vie par le parquet de la Cour de cassation a permis de requalifier les actes reprochés par la juge des mineurs Joëlle Abi Haïdar à la congrégation, dans un jugement paru le 6 décembre dernier, a annoncé un communiqué émanant des avocats de la congrégation, Michel Hannouche et Diane Salamé. Une enquête exhaustive auprès de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut