À Antélias, une crevasse dans la chaussée provoquée par l’explosion d’une conduite d’eau est devenue un véritable piège à voitures. Photo tirée de la page Facebook de For a better Lebanon
À peine la tempête baptisée Loulou avait-elle régressé qu’une nouvelle vague de mauvais temps, provenant d’Italie, s’est de nouveau abattue sur le Liban, entraînant avec elle un nouveau lot de dégâts, au niveau notamment de l’infrastructure. Le service météorologique de l’aéroport de Beyrouth a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas cette fois de tempête, mais de perturbations climatiques dues à une zone de basse pression provenant du sud de l’Italie et qui sera centrée pendant quelques jours sur le bassin oriental de la Méditerranée.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues pratiquement sans interruption sur le pays depuis jeudi après-midi ont provoqué de nouvelles inondations et des affaissements de routes. Des dommages dus non seulement aux intempéries mais aussi à la déliquescence des infrastructures routières, souvent mal conçues ou mal entretenues. L’ancienne route de Mkallès-Mansouriyé a ainsi dû être coupée à la circulation par mesure de sécurité après l’affaissement d’une partie de la chaussée tandis que d’autres éboulements étaient redoutés. Toujours dans le Metn, des murs de pierre ont cédé sous la pluie, bloquant momentanément les routes, vites dégagées par les municipalités.Dans la nuit de jeudi à vendredi, une partie de l’autoroute Beyrouth-Jounieh était impraticable à cause des inondations au niveau de Jal el-Dib et de Dbayé. Tard dans la nuit, l’explosion d’une conduite d’eau souterraine a provoqué à Antélias un important affaissement de terrain au niveau de la route parallèle à l’autoroute dans le sens Beyrouth-Jounieh. Couverte d’eau, la crevasse dont le périmètre n’était pas balisée est devenue un véritable piège à voitures. La photo d’un véhicule à moitié englouti dans le trou béant rempli d’eau sur la chaussée circulait hier sur les réseaux sociaux. Parallèlement, les équipes de la Défense civile étaient occupées à dégager les routes de montagne enneigées à partir de 1 000 mètres d’altitude. Toutes les routes étaient praticables à haute altitude, mais uniquement pour les voitures munies de chaînes, notamment à Dahr el-Baydar, ainsi que sur la route Tarchich-Zahlé où les chasse-neige s’activaient en soirée, ainsi que dans les jurds (arrière-pays).