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Auto - Voitures de rêve

Quand l’amour fait monter l’ADRNLN !

Le carrossier Ringbrothers s’est penché sur une De Tomaso Pantera de 1971 et le résultat est tout bonnement stupéfiant.

L’habitacle est complètement méconnaissable par rapport à l’original, avec des jauges minimalistes et un schéma bicolore qui distingue l’intérieur : côté conducteur, en cuir couleur crème, et côté passager, en alcantara noir. Photo DR

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Tout commence par une histoire d’amour : amour des belles mécaniques et amour tout court. Randy Brickle, un Américain, possède une De Tomaso Pantera de 1971 et s’est donné pour mission de restaurer sa « belle ». Il fait part de ses projets à son épouse Cheryl. Malheureusement, Randy Brickle décède prématurément des suites d’un cancer avant d’avoir pu réaliser son rêve. Afin de lui rendre hommage, sa veuve décide alors de poursuivre son œuvre inachevée.

Pour concrétiser le rêve de feu son époux, un ami de Cheryl Brickle la met en relation avec le carrossier Ringbrothers, célèbre sorcier de l’État du Wisconsin. Lors du SEMA show de 2012, Salon de la personnalisation automobile (tuning) qui a lieu annuellement à Las Vegas (État du Nevada) dans les locaux du Convention Center, les frères Mike et Jim Ring rencontrent l’équipe des innovations en design de l’équipementier Nike, rendu célèbre par ses baskets. Très vite, cette équipe appelée Skunkworks et les frères Ring s’associent dans le projet de rénovation de la voiture de Cheryl Brickle, héritée donc de son défunt mari Randy. Nike s’occupe des designs extérieur et intérieur de la De Tomaso Pantera, tandis que l’atelier Ringbrothers se charge de les réaliser. Ce dernier s’attaquera également à la mécanique, modifiant totalement le moteur.

De la Pantera originale, il ne reste plus grand-chose. Mais le concept est visuellement époustouflant ! Les feux avant et arrière ont été fabriqués sur mesure, les passages de roues ont été élargis pour recevoir les nouvelles jantes forgées (des HRE S101 de 18 pouces à l’avant et 19 pouces à l’arrière) qui sont chaussées de pneus Nitto Invo. L’aérodynamique est elle aussi revue, avec des écopes et des bouches d’aération pour gaver le nouveau moteur. En lieu et place du bloc 429 Cobra Jet Ford, Mike et Jim Ring installent un V8 LS3 Corvette générant 600 chevaux. Presque deux fois la puissance de la voiture authentique… Le bloc moteur leur a été fourni par Wegner Motorsport, motoriste fondé en 1974 par Carl Wegner, alors que pour l’admission et la gestion, ils ont fait appel à Holley, leader incontesté des systèmes de carburant depuis plus de 100 ans. Quant au timbre rauque originel de la De Tomaso Pantera, il a été recréé grâce à une tubulure de chez Flowmaster, spécialiste des systèmes d’échappement.

La cavalerie de cette toute nouvelle Pantera, rebaptisée ADRNLN pour la circonstance, se transmet au sol via une boîte de vitesses manuelle ZF à cinq rapports, fournie par Bowler Performance Transmissions, et grâce à un train arrière emprunté à la Chevrolet Corvette C5. Les étriers de frein rouges – des six pistons Baer – ont, eux, pour gageure d’arrêter le « canari ». Car le bolide sorti de l’atelier Ringbrothers est affublé d’une couleur jaune exclusive de type Ferrari, réalisée par la société BASF, un groupe chimique allemand (le plus grand au monde) fondé en 1865 par Frédéric Engelhorn et dont l’abréviation signifie Badische Anilin & Soda Fabrik.

L’habitacle, également, a été entièrement revisité. C’est là, surtout, que l’on voit indubitablement le souci du détail de Nike : une cabine complètement méconnaissable par rapport à l’original, avec des jauges minimalistes et un schéma bicolore qui compartimente et distingue l’intérieur ; côté conducteur, en cuir couleur crème, et côté passager, en alcantara noir. Sans compter le tableau de bord au design avant-gardiste et ses inserts en aluminium, qui donnent à la voiture une apparence résolument récente.

Pour conclure, cette De Tomaso Pantera « restaurée » par l’atelier de carrosserie Ringbrothers, exemplaire unique et variation moderne sur le thème de l’original – une grande tendance de nos jours chez les constructeurs concernant certains de leurs modèles mythiques (comme les Ford GT et Mustang, ou encore les Chevrolet Camaro et Corvette) –, mériterait bien de sortir des chaînes de production de la marque aujourd’hui. Mais quoi qu’il en soit, de là où il est, Randy Brickle doit néanmoins en prendre plein les yeux !



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