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À La Une - Syrie

Neuf civils tués, dont des enfants, dans des tirs du régime sur une école dans la province d'Idleb

Malgré une trêve annoncée en août, la région connaît un regain de violence depuis plusieurs semaines.

Des tirs de missiles sol-sol du régime ont visé la localité de Sarmine, dans la province d'Idleb, mercredi 1er janvier 2020. Des enfants ont été tués. AFP / Omar HAJ KADOUR

Au moins neuf civils, dont cinq enfants, ont été tués mercredi en Syrie dans des tirs de missiles du régime ayant touché une école d'Idleb, province dominée par des jihadistes dans le nord-ouest du pays, a rapporté une ONG.

Malgré une trêve annoncée en août, la région d'Idleb connaît un regain de violence depuis plusieurs semaines, avec des bombardements du pouvoir de Bachar el-Assad et de son allié russe, mais aussi des combats opposant les forces gouvernementales aux jihadistes et aux rebelles.

Mercredi, des tirs de missiles sol-sol du régime ont visé la localité de Sarmine, dans l'est de la province d'Idleb, touchant une école et ses environs, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Neuf civils ont été tués, dont deux femmes et cinq enfants, selon un nouveau bilan fourni à l'AFP par le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon lui, une partie de l'école avait été aménagée pour accueillir des familles de déplacés. Un correspondant de l'AFP a vu des flaques de sang devant le portail noir de l'établissement. Dans un hôpital, le crâne d'une fillette décédée était couvert de bandages, tandis qu'un jeune garçon blessé au pied se faisait soigner. Le pilonnage a fait 15 blessés, selon M. Abdel Rahmane.

Rien qu'en décembre, quelque 284.000 personnes ont été déplacées par les bombardements et les combats notamment dans le sud de la province d'Idleb, selon l'ONU. Face à l'afflux de déplacés, "des bâtiments publics comme des mosquées, des garages, des salles de mariage et des écoles sont utilisés pour accueillir les familles", a récemment indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Le régime se dit déterminé à reconquérir la région d'Idleb, dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'El-Qaëda) et qui accueille aussi des groupes rebelles. Entre fin avril et fin août, le régime, épaulé par l'aviation russe, avait déjà intensifié ses bombardements. Les violences avaient tué près d'un millier de civils dans le secteur, selon l'OSDH.

Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par Damas, a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. L'année 2019 a été la moins meurtrière depuis le début de la guerre, selon l'OSDH, qui a rapporté la mort de 11.215 personnes au cours des douze mois écoulés.



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