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Économie - Finances publiques

Le budget 2020 approuvé en commission, le ratio déficit/PIB maintenu

La commission parlementaire des Finances avait démarré l’examen du projet de budget fin novembre. Photo ANI

La commission parlementaire des Finances et du Budget a approuvé hier le projet de loi de finances pour 2020, dont elle avait entamé l’examen fin novembre dans un contexte de grave crise économique et financière, et sur fond de manifestations contre les dirigeants politiques qui se poursuivent depuis le 17 octobre. Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et le président de l’Association des banques, Salim Sfeir, étaient présents pendant une partie de la réunion (voir par ailleurs).

Contacté par L’Orient-Le Jour, le président de la commission, Ibrahim Kanaan, a affirmé que le ratio déficit/PIB visé par le gouvernement est resté inchangé, à 0,63 %. « Nous avons pu y parvenir en réduisant notamment plusieurs postes de dépenses prévus pour renouveler l’ameublement ou certaines dépenses de fournitures prévues pour les institutions, entre autres », a-t-il précisé, tablant sur une économie de 979 milliards de livres (650 millions de dollars) sur les dépenses. « Ce sont des catégories de dépenses que la commission cherche à réduire depuis 2017, mais que le Parlement a rétablies à chaque fois. Vu la conjoncture, je ne pense pas que cela se reproduira lors du vote de ce projet par les députés », a-t-il ajouté.



Garantie de dépôts
M. Kanaan a en outre confirmé que le projet de loi relevant de 5 millions à 75 millions de livres libanaises (3 300 à 50 000 dollars au taux officiel) les plafonds des dépôts bancaires en livres libanaises garantis par l’État au Liban avait été intégré au texte. Un projet de loi dans ce sens avait été déposé par le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil. Le député a de plus précisé que le texte prévoyait de suspendre pendant six mois, à compter de la date d’entrée en vigueur du budget, les procédures de recouvrement et les pénalités sanctionnant les retards de remboursements pour les bénéficiaires de plusieurs catégories de prêts subventionnés, logements et secteurs productifs principalement.

Lors de la conférence de presse suivant la réunion de la commission, M. Kanaan a enfin indiqué avoir imposé un contrôle accru du fonctionnement de toutes les institutions publiques ou travaillant avec l’État et de l’octroi de dons ou de prêts à ces institutions. « Nous avons également proposé un article du budget concernant les transferts directs des recettes des sociétés de téléphonie mobile vers le Trésor », a-t-il souligné. Et d’ajouter que « la commission a recommandé de faciliter les transferts bancaires vers l’étranger pour les étudiants suivant un cursus à l’étranger, afin qu’ils puissent payer tous leurs frais ».

La commission avait entamé fin novembre l’examen du projet de budget pour 2020, qu’elle prévoyait initialement de terminer en deux semaines. Le texte avait, lui, été adopté à la hâte dans les jours qui ont suivi le début de la révolte populaire. L’objectif ratio/déficit fixé par le gouvernement (0,63 %) a été jugé peu crédible par de nombreux observateurs, tandis que la précédente mouture du texte tablait sur un ratio déjà ambitieux de 7,38 %.


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DE LA MASCARADE !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 48, le 27 décembre 2019

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  • DE LA MASCARADE !

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    08 h 48, le 27 décembre 2019

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