« Le mécanisme de fixation des prix en vigueur a été lancé par un décret de 2005 (n° 306) qui a été amendé à de nombreuses reprises depuis. Dans sa version actuelle, il prévoit notamment de répercuter les baisses de prix dans les pays dans lesquels ils sont fabriqués, entre autres modalités », expose la présidente du syndicat. Les tarifs au Liban sont fixés en fonction du prix franco de bord (FOB pour Free on Board) ou coût, assurance et fret (CIF, Cost Insurance Freight), auxquels s’ajoutent des pourcentages correspondant aux marges des distributeurs et des pharmaciens. « Ces produits ne sont pas soumis à la TVA », rappelle Carole Abi Karam.
Elle confirme en outre la deuxième annonce du ministre concernant la mise en place prochaine d’une nouvelle mise à jour du décret 306 sur laquelle le ministère et les acteurs du secteur planchent depuis cinq mois. « Le texte a été finalisé il y a quelques jours mais ne devrait pas être adopté par le ministère avant le 15 décembre », précise encore Carole Abi Karam, sans fournir plus de détails. Le ministre a lui évoqué un « grand projet » inédit au Liban, qui avait permis « d’annuler les monopoles » dans cette filière.
Jamil Jabak a en outre déploré le fait que le pays du Cèdre importe tout son matériel médical « jusqu’au fil utilisé pour les sutures », insistant sur l’importance de soutenir l’industrie médicale locale et la consommation de produits fabriqués au Liban. Des propos qui surviennent alors que les importateurs de médicaments, ceux qui en fabriquent ou encore les distributeurs de matériel médical dénoncent l’impact des restrictions bancaires et de la baisse de la quantité de dollars sur le marché depuis la fin de l’été sur leur capacité à continuer d’alimenter le marché libanais.
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