L'administration Trump a discrètement débloqué une aide militaire de 105 millions de dollars gelée sans explication depuis l'été dernier, ont rapporté lundi les agences de presse AP et AFP. AP rapporte cette information en citant deux membres du personnel du Congrès et un responsable de l’administration qui ont requis l’anonymat. Les 105 millions de dollars destinés à l'armée libanaise ont été débloqués la semaine dernière, selon l'agence.
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Le 19 novembre, le numéro trois de la diplomatie américaine et ancien ambassadeur des États-Unis au Liban David Hale avait confirmé que la Maison Blanche avait gelé une aide militaire au Liban, sans fournir de raison au reste de l'administration américaine. Interrogé à huis-clos le 6 novembre par la commission parlementaire, qui a engagé une procédure de destitution contre Donald Trump, M. Hale est revenu sur les conditions dans lesquelles il a appris au tout début de l'été qu'une aide militaire à l'Ukraine avait été suspendue par la présidence américaine – un sujet au cœur des soupçons des démocrates. "Le paquet d'aide au Liban a aussi été suspendu de la même manière", avait-il déclaré, selon la retranscription de l'audition rendue publique lundi soir. "Selon des informations qui me sont parvenues à partir de fin juin, un gel avait été décidé sur l'assistance à l'Ukraine et sur l'assistance militaire au Liban, sans explication", a ajouté le sous-secrétaire d’État pour les affaires politiques.
Le gel de l'aide avait été décidé avant l’actuelle crise politique née de la démission du Premier ministre Saad Hariri, un allié des Occidentaux, sous la pression des manifestations populaires anti-corruption qui ont débuté le 17 octobre.
Deux élus démocrates, dans une récente lettre à la Maison Blanche, ont rapporté que ce "gel inexpliqué" concernait 105 millions de dollars d'aide au Liban déjà approuvée par le Congrès américain, comprenant des véhicules militaires, des armes et des munitions. Une armée libanaise "plus efficace est clairement dans l'intérêt des États-Unis et du Liban", ont écrit Eliot Engel, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, et Ted Deutch, à la tête de sa sous-commission pour le Moyen-Orient. Ils ont souligné les "menaces imminentes" auxquelles est confronté Beyrouth, allant d'une "résurgence" des groupes jihadistes État islamique et el-Qaëda à un Hezbollah "toujours plus fort".
Fin novembre, le sénateur démocrate Chris Murphy, qui venait d'effectuer une visite de 24h au Liban, avait affirmé qu'interrompre le financement de l'armée libanaise était la chose "la plus stupide" que les États-Unis puissent faire, mettant en garde contre une prise de contrôle du pays par le Hezbollah, une montée en puissance de la Russie, et un nouvel épisode ukrainien ou kurde.
Depuis 2006, le gouvernement américain a fourni au Liban plus de 1,7 milliard de dollars d’assistance en matière de sécurité.
Pour mémoire
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Hommage appuyé de l’ambassadrice US à l’armée
commentaires (4)
Ceci explique cela. Donc le HB et leurs acolytes se sentent menacés d'où leur panique et le changement de tactique soudain. Ils misaient sur le pourrissement et le long terme et voilà qu'un fait nouveau pointe son nez. Le renforcement de notre armée. Ils se sentent obligés de renoncer au long terme et d'accélérer la nomination d'un premier ministre fissa. Ils oublient que le peuple est là pour donner son avis sur ce choix et que rien ne se fera sans leur bénédiction. La roue tourne.
Sissi zayyat
11 h 20, le 03 décembre 2019