La tente des contestataires, sur la place de Aley, a été remontée dimanche. Photo DR
La tente dans laquelle se retrouvaient, depuis les premiers jours du mouvement de contestation, de jeunes militants sur la place de la localité de Aley, dans le Montagne où le Parti socialiste progressiste est prépondérant, a été incendiée dans la nuit de samedi à dimanche.
Les jeunes militants ont cependant dressé une nouvelle tente dimanche sur la place Chakib Jaber, où ils se sont rassemblés à nouveau. En soirée, des manifestants venus de Beyrouth, de Tripoli et d’autres régions du Liban sont venus assister, en signe de solidarité, à un sit-in, a indiqué l’un des contestataires de Aley à L’Orient-Le Jour.
Selon ce militant qui a requis l’anonymat, les protestataires qui ont installé cette tente au début du soulèvement et y tiennent chaque soir à 18 heures un débat étaient soumis, depuis le début du mouvement, à « des tentatives d’intimidation ou de récupération de la part des partis dominants dans la région ». Mais pour la première fois samedi, alors qu’ils avaient l’intention d’installer sur la place une réplique du « Poing de la révolution » dressé sur la place des Martyrs à Beyrouth, ils ont été directement menacés par un responsable local du PSP de Walid Joumblatt.
« Nous avons alors décidé de ne pas installer la réplique sur la place, pour ne pas les provoquer », ajoute ce militant. « Mais dans la nuit, la tente, qui était heureusement vide, a été incendiée ».
Toujours selon la même source, un message s’est propagé sur les réseaux sociaux après l’incendie, accusant l’un des membres du mouvement de contestation connu pour son hostilité au PSP d’être à l’origine de l’incendie pour « tromper l’opinion publique ». Une information que les contestataires de Aley ont aussitôt démentie.
Pour sa part, la section de Aley du PSP a catégoriquement démenti dans un communiqué avoir mis le feu à la tente. Le communiqué a appelé « les services concernés à revoir les images des caméras de surveillance dans la région et à arrêter l’auteur de cet acte ».
Les régions de la montagne druze participent timidement au mouvement de contestation. Le mois dernier, un militant du PSP, Ala' Abou Fakhr, qui participait à un rassemblement à Khaldé de son initiative personnelle, avait été tué par les tirs d’un militaire.
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commentaires (1)
Ben alors, on a cru que Joumblatt était pour les protestataires. Il a perdu le contrôle d’est ses voyous aussi. Décidément c’est plus contagieux que la grippe la traîtrise.
Sissi zayyat
21 h 18, le 01 décembre 2019