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À La Une - contestation

Des centaines de manifestants dans le centre de Beyrouth pour le "dimanche de la clarté"

Les contestataires réclament la tenue "immédiate" par le président Aoun des consultations parlementaires contraignantes "afin de nommer un chef de gouvernement qui ne ferait pas partie du système politique ou économique".

Les manifestants arrivant au centre-ville de Beyrouth, le 1er décembre 2019. Photo Suzanne Baaklini

Les manifestants ont afflué dimanche après-midi vers le centre de Beyrouth, dans le cadre des protestations organisées pour le "dimanche de la clarté" au 46e jour de la révolution, afin de réclamer des consultations parlementaires visant à désigner un nouveau Premier ministre qui ne serait pas issu de la classe politique traditionnelle.

Des centaines de personnes se sont notamment regroupées devant le Musée national, sur la place Sassine, dans le quartier d'Achrafié, et devant la Banque centrale, à Hamra, et sont sont dirigées vers Sodeco d'où elles ont commencé à marcher à 15h, vers les places des Martyrs et Riad el-Solh, au cœur de Beyrouth.

Sur le parvis du Musée, certains contestataires, des femmes en majorité, étaient habillés de blanc et brandissaient des rameaux d'olivier. 

Dans leur appel à ces manifestants,qui a circulé sur les réseaux sociaux, les organisateurs dénoncent la situation économique au bord de l'effondrement et soulignent qu'ils ont choisi ce thème pour que la classe politique comprenne clairement les revendications du mouvement de contestation. Ils réclament la tenue "immédiate" par le président Michel Aoun des consultations parlementaires contraignantes, "afin de nommer un chef de gouvernement qui ne ferait pas partie du système politique ou économique". Ce dernier devrait "former un gouvernement restreint de tranisition, doté de pouvoirs législatifs, chargé de prendre les mesures immédiates pour arrêter l'effondrement économique et financier" et élaborer une nouvelle loi électorale pour organiser des élections anticipées.



(Lire aussi : A Khandak el-Ghamik, des femmes font entendre leur voix contre la violence)



Sous le signe de la paix civile et de la solidarité, d’autres appels ont invité la population à se tenir main dans la main, place des Martyrs, à partir de 17 heures. Sur cette place, un marché des produits locaux est également organisé à partir de 15h pour promouvoir la consommation et l'achat, avant les fêtes de fin d'année, de productions libanaises, alors que l'économie est au bord du gouffre. 

Une manifestation est également organisée devant le palais de Justice de Beyrouth afin de réclamer des informations sur le sort des milliers personnes disparues pendant la guerre civile. 

Des sit-ins ont également eu lieu dans les différentes régions libanaises. A Nabatiyé (Liban-Sud), une marche a été organisée à 15h30 contre "les politiques des sociétés pétrolières", alors que la fin de semaine avait été marquée par une grève des stations-service qui avaient provoqué des scènes de colère. A Saïda, au sud également, une marche de femmes a eu lieu contre "la corruption, les divisions et les tentatives d'intimidation". 

A Tripoli, une marche était organisée dans les rues de la ville afin de réclamer le départ du président Michel Aoun. Plusieurs centaines de personnes défilaient également dans les rues de Kfar Remmane, près de Nabatiyé au Liban-Sud, scandant des slogans révolutionnaires et anti-corruption. Une marche semblable était organisée de la localité de Saadnayel, dans la Békaa, vers la ville de Zahlé.

A Baalbeck, de nombreux contestataires portant des drapeaux libanais se sont rassemblées dimanche soir  sur la Place Khalil Moutran. Ils ont été rejoints par le chanteur Ahmad Kaabour.


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Les manifestants ont afflué dimanche après-midi vers le centre de Beyrouth, dans le cadre des protestations organisées pour le "dimanche de la clarté" au 46e jour de la révolution, afin de réclamer des consultations parlementaires visant à désigner un nouveau Premier ministre qui ne serait pas issu de la classe politique traditionnelle.Des centaines de personnes se sont...

commentaires (2)

LA CONTESTATION CONTINUE ET PERSEVERE.

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 13, le 01 décembre 2019

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Commentaires (2)

  • LA CONTESTATION CONTINUE ET PERSEVERE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 13, le 01 décembre 2019

  • Quand la faim vous tiraille l'estomac, les exigences du début seront revues à la baisse le soir. On est entré dans un cul-de-sac systémique. Merci les rêves-illusionnaires.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 17, le 01 décembre 2019

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