Face à une population qui n’a plus que le vote avec les pieds pour exprimer son ras-le-bol des barbons déliquescents qui la gouvernent, on ne saurait trouver plus insignifiant et dérisoire que les rase-moquette, larbins et autres sous-fifres qui viennent parfois défendre le retour sur investissement qu’ils ont engagé auprès des vieux briscards de la politique.
Il n’y avait qu’à voir l’autre jour le butor armé d’une sulfateuse tirer dans le tas devant la foule outrée à Jal el-Dib pour comprendre jusqu’à quel point certains bipèdes agrume sont atteints. Oser crier sa colère, après le salmigondis télévisé servi par l’Amer Michel du Château à deux porte-serviettes du Parti à barbe et du Tyranneau de Damas ! Oh! le vilain crime de lèse-orange! S’il faut de tout pour faire un monde, il suffit parfois d’un rien pour déglinguer un prestige.
Pris pour une fois en flagrant délit d’intelligence, Istiz Nabeuh avait déjà envoyé sa piétaille cou-couche panier dès les premières ratonnades du centre-ville, puis s’est empressé de porter le pet devant les médias et réclamer une commission d’enquête. Normal : probablement qu’il doit avoir un pote en instance de goinfrerie à caser dans un service de sécurité.
Mais s’il y en a un qui doit bomber le torse à se faire péter les bretelles, c’est bien le Sayyed Barbu. Jamais dans ses rêves les plus fous il n’aurait pu imaginer voir un chrétien pur fruit à la tête de l’État défendre avec autant d’acharnement un concept politique passionnément abscons, consistant à fabriquer un gouvernement avant même d’avoir nommé un Premier ministre. Le patron du Hezbollah a réussi là où les plus grands chercheurs se sont cassé les dents : activer à distance un organisme maronite génétiquement modifié devant une marée humaine qui se fiche des fermes de Chebaa, de la Palestine et de l’Iran comme de son premier pneu brûlé. Expérience réussie ! Si plus tard le Général OGM a des ratés, l’Homo barbudens garde déjà son gendre sous le boisseau, toujours prêt à bondir celui-là. Un beau programme qui croule de source. Les occasions de se marrer sont si rares.
Bref, encore une semaine pour rien ! Ni banques, ni électricité, ni gouvernement… et une dette en érection préfigurant un priapisme inflationniste durable.
Qu’il est bon de se sentir gouverné !
gabynasr@lorientlejour.com
De mini-Munich à mini-Munich depuis l'accord de Mar-Mikhaél à Chiyah, nous arrivons à cette ratatouille halal, un gouvernement techno-politique à la sauce Safadi où les ministères juteux resteraient aux mêmes mains baladeuses de la Trésorerie nationale gardienne des deniers du peuple. Toute cette tintamarre de casseroles de la part de la "résistance" fictive à l'occupation par Israél des 20km2 des fermes syriennes des Hameaux de Chébaa, mais réellement, elle "résiste" à l'occupation du Liban par les Libanais depuis leurs ancêtres phéniciens.
12 h 06, le 15 novembre 2019