Un accord de cessez-le-feu entré en vigueur jeudi matin tient toujours dans la bande de Gaza, après deux jours de combats entre les forces israéliennes et le Jihad islamique qui ont fait plus d'une trentaine de morts dans l'enclave palestinienne.
Pour tenter de freiner cette nouvelle spirale de violence, l'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, avait piloté avec les Égyptiens - qui bénéficient d'une forte influence sur Gaza et de relations officielles avec Israël - une médiation en vue d'une "désescalade urgente".
L'accord de cessez-le-feu entré en vigueur jeudi à 05h30 locales (03h30 GMT) dans la bande de Gaza a tenu pendant la journée malgré "cinq projectiles tirés depuis la bande de Gaza vers Israël" selon l'armée israélienne.
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Dans les régions israéliennes à proximité de Gaza, les activités ont repris tranquillement malgré les craintes de voir cet accord voler en éclats et de voire de nouvelles roquettes s'abattre sur Israël, après les 450 tirées cette semaine depuis Gaza.
A Gaza, petit territoire où vivent environ deux millions de Palestiniens, de nombreux habitants se sont félicités de ce retour à un calme relatif. "Nous aspirons à la tranquillité et ne voulons pas de guerre", a résumé l'un d'eux, Mahmoud Jarda.
L'accord stipule que les factions palestiniennes doivent s'assurer de "maintenir la paix" lors de manifestations contre le blocus israélien de Gaza et pour le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres, a indiqué un responsable égyptien proche de la médiation. De son côté, Israël doit "s'assurer d'un cessez-le-feu" lors de ces manifestations de la "marche du retour", qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de blessés dans la bande de Gaza depuis le printemps 2018, a ajouté la même source. Un premier test pourrait intervenir dès vendredi avec ces désormais traditionnelles manifestations.
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"Dans son lit"
Peu avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, dans la nuit de mercredi à jeudi, huit membres de la même famille palestinienne, dont cinq enfants, ont été tués dans une frappe israélienne contre leur résidence de Deir al-Balah. Selon l'armée israélienne, un commandant du Jihad islamique à la tête d'une cellule chargée d'orchestrer des tirs de roquettes sur Israël, Rasmi Abou Malhous, en était la cible et a été tué dans la frappe. Le Jihad islamique a toutefois affirmé que Rasmi Abou Malhous était "connu comme une personne affiliée au Jihad islamique mais n'était pas un de ses commandants". Ces décès portent à 34 le nombre de morts à Gaza dans les frappes israéliennes visant depuis mardi le Jihad Islamique, un groupe armé de l'enclave palestinienne dirigée par un autre mouvement islamiste, le Hamas, qui lui n'a pas été visé.
La séquence avait débuté mardi à l'aube avec une opération ciblée israélienne contre Baha Abou al-Ata, un haut commandant du Jihad Islamique tenu responsable par Israël d'une série d'attaques récentes, alors qu'il était au lit. "Le but de l'opération était d'éliminer le commandant du Jihad islamique dans la bande de Gaza, il a été tué ainsi que des dizaines de terroristes", s'est félicité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Nos ennemis ont reçu le message: nous pouvons atteindre qui nous voulons, y compris dans son lit". Dans la foulée de cette frappe contre Abou Ata, le Jihad islamique a lancé un barrage de roquettes sur Israël qui a de son côté multiplié les frappes aériennes contre les positions à Gaza du groupe islamiste armé.
Dans les régions israéliennes proches de l'enclave, des roquettes ont endommagé des maisons et une usine. Une autre est tombée sur une autoroute, passant à quelques mètres de foudroyer des voitures en circulation.
Cette séquence est la plus meurtrière depuis des heurts entre soldats israéliens et Palestiniens ayant fait environ une soixantaine de morts le 14 mai 2018 à Gaza, jour de l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade américaine. Cette décision avait entériné la reconnaissance par les Etats-Unis de cette ville contestée comme capitale d'Israël.
Contrairement au Jihad islamique, le Hamas a approuvé il y a plusieurs mois une trêve avec Israël négociée par l'entremise de l'ONU, de l'Egypte, pays frontalier de Gaza, et du Qatar, prévoyant notamment l'entrée mensuelle de millions de dollars d'aide pour l'enclave palestinienne, où le taux de chômage avoisine les 50%.
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Une fois de plus l'usurpation a pu mesurer les limites de ces assassinats criminels. 400 missiles reçus, 60 interceptés, et mendier un cessez-le-feu pour des poltrons ensevelis, ça coûte cher à ce pays usurpateur. C'est le 11ème round, pourquoi les poltrons n'entrent pas à Gaza.
11 h 25, le 14 novembre 2019