Les consultations parlementaires contraignantes en vue de former un nouveau gouvernement après la démission du Premier ministre Saad Hariri sous la pression de la rue, devraient débuter lundi, selon des sources informées proches du président Michel Aoun citées vendredi par la chaîne locale LBCI. Selon ces sources, "les consultations devraient avoir lieu lundi prochain, et il y a une volonté du chef de l'Etat et au palais présidentiel que ces consultations s'achèvent en une journée".
Toujours selon ces sources, les discussions concernant le choix du Premier ministre et la forme du prochain gouvernement vont de pair. "Il vaut mieux retarder les consultations de quelques jours, plutôt que de négocier la formation du gouvernement pendant des mois, comme l'ont montré les processus de formation précédentes", indiquent ces sources.
Le chef de l'Etat a poursuivi dans la journée ses contacts en vue de la formation du prochain gouvernement avant le début des consultations parlementaires. Selon des sources informées des contacts entre les différentes formations politiques, trois scénarios sont examinés : la mise en place d'un gouvernement "politique", que refuse M. Hariri, d'un gouvernement "technocrate", que refuse le Hezbollah, et d'un gouvernement "techno-politique" dont seraient écartés les personnalités suscitant la désapprobation, comme le ministre sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, une des cibles privilégiées des contestataires en colère contre la classe dirigeante mobilisés depuis plus de deux semaines.
Selon les sources proches de Baabda citées par LBCI, le nombre de ministres dans le prochain gouvernement ne devrait pas dépasser 24, mais aucun accord n'a encore été trouvé sur ce sujet.
Dans ce contexte, le discours à 14h30 du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s'était prononcé pour le maintien du gouvernement avant la démission de Saad Hariri, sera décisif. La veille, le bloc parlementaire du parti chiite a exprimé le souhait que les "consultations suivent leur cours normal", une manière de dire que le cours adopté jusqu’ici est anormal.
Jeudi, dans un discours télévisé, Michel Aoun avait affirmé être en faveur d'un gouvernement dans lequel les ministres seront "choisis pour leurs compétences et non en fonction de leur affiliation politique".
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LES CONSULTATIONS AURAIENT DU DEBUTER DU PREMIER JOUR APRES LA DEMISSION DE HARIRI ET FINIR EN UN SEUL VOIRE DEUX JOURS AU PLUS. LE BUT DEVRAIT ETRE LA FORMATION D,UN GOUVERNEMENT DE TECHNOCRATES INDEPENDANTS SELON LES REVENDICATIONS DE LA CONTESTATION.
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 10, le 01 novembre 2019