Le pape François a appelé dimanche, après la prière de l'Angelus, à emprunter la voie du "dialogue" pour trouver des solutions "justes" dans la crise politique et sociale que traverse le Liban.
"J'ai une pensée spéciale pour le cher peuple libanais, en particulier les jeunes qui, ces jours derniers, ont fait entendre leur cri face aux défis et problèmes économiques et sociaux du pays", a dit le pape, depuis le Palais Apostolique au Vatican. Il a "exhorté tout le monde à chercher les solutions justes à travers le dialogue", a poursuivi le pape François. L'objectif, a-t-il souligné, est que, "avec le soutien de la communauté internationale, ce pays continue d'être un espace de cohabitation pacifique et de respect de la dignité et liberté de chacun aux profits de toute la région du Moyen-Orient".
La révolte sociale qui secoue le Liban a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Elle a été vite annulée, mais la colère ne s'est pas calmée contre la classe dirigeante, jugée unanimement incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base, 30 ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).
Le bras de fer qui se prolonge entre la rue et le pouvoir provoque la paralysie du pays, particulièrement à cause des nombreux barrages routiers. Le pouvoir n'a jusque-là fait aucune concession significative, semblant jouer le pourrissement d'un mouvement sans leader.
L'armée, envoyée à plusieurs reprises pour lever les barrages, a le plus souvent renoncé face à la détermination des manifestants. Elle a même fraternisé, mercredi, avec la foule dans des scènes reprises en boucle sur les chaînes de télévision et qui ont ému tout le pays.
Dimanche matin, comme chaque jour, des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants ont pris possession du cœur de Beyrouth pour nettoyer les lieux de rassemblements. Certains ont dormi sur place sous des tentes, visiblement déterminés à rester aussi longtemps qu'il le faudra.
Une grande chaîne humaine qui pourrait mobiliser jusqu'à 100.000 personnes est organisée dimanche, au 11e jour du soulèvement populaire, sur 170 km du nord au sud le long de la côte du pays, pour afficher l'unité des manifestants et leur détermination à chasser la classe politique.
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commentaires (4)
merci aux résistants de contre-dire le sayyed .. qui lui a affirmer que les manifs etaient l'oeuvre des ambassades maintenant on lit les résistants affirmer qu'aucun pays de soutien cette revolution c'est parfait alors tenez le pour dit AUCUNE AMBASSADE N'ENDOSSE NI NE SUBVIENT AUX MANIFESATANTS DANS LRS RUES CE QUI VEUT DIRE EXACTEMENT CE QU'ON AFFIRMAIT PLUS TOT C'EST QUE LES PAYS OCCIDENTAUX NE SONT PAS EMBETER PAR LA SITUATION GEOPOLITIQUE AU MO ET IL DESIRE EN REALITE LE STATUT QUO QUI Y PREVAUT …
Bery tus
19 h 48, le 27 octobre 2019