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Lifestyle - Carnet de bord

VI- Paris sans voiture

Photo A.R.

Enfin dimanche ! Et celui-ci s’annonçait prometteur, après un samedi un peu chaotique, où les gilets jaunes interdits de manifester pour leur acte 45 s’étaient en partie greffés sur la marche pour le climat, elle-même infiltrée par des black blocks. Charges, nasses, bombes lacrymogènes, verbalisations, interpellations, la marche pacifique avait viré à l’affrontement entre forces de l’ordre et manifestants cagoulés dans les rues de Paris. La fin d’après-midi s’était déroulée au son des sirènes de police hurlantes et des crissements de pneus des convois de CRS, gendarmes et pompiers. Plus de 7 500 gendarmes et policiers avaient été déployés dans la capitale pour ce samedi tendu.

En comparaison, ce dimanche s’annonçait calme, placé sous le signe de la culture et des mobilités douces. De la culture donc avec la 35e édition des Journées européennes du patrimoine, soit 3 243 animations rien qu’à Paris. D’où l’embarras du choix. Irions-nous visiter le palais de l’Élysée, les Beaux-Arts, le ministère de la Culture, l’Assemblée nationale, le Sénat, ou les coulisses du métro ou de France Télévisions, exceptionnellement ouverts au public ?

Et, cerise sur le gâteau, Paris était réservée aux piétons ce jour-là, pour la 5e édition de la Journée sans voiture, organisée par la Ville de Paris. Une consigne : les voitures au garage, de 11h à 18h et des rues qui appartiennent aux marcheurs, vélos, trottinettes, et autres rollers. Il faut dire que Paris est une ville où l’on marche toujours beaucoup, et depuis toujours. Ces derniers temps, des trottinettes électriques ont fait leur apparition sur les trottoirs et les pistes cyclables, et la voiture est de plus en plus reléguée au profit de modes de transports plus doux.

Au gré de mes balades parisiennes, je me prends à imaginer Beyrouth totalement piétonne, sans embouteillages ni concerts de klaxons, sans fumée noire s’échappant de vieux pots d’échappement. Beyrouth respirable. Je me rappelle aussi le succès des Journées sans voiture à Monnot, Mar Mikhaël ou Jeitaoui. L’ambiance de fête et l’occasion renouvelée de redécouvrir un quartier, de s’approprier la ville, dans une atmosphère amicale et familiale.

Je me réjouissais donc de partir à l’assaut de Paris, les enfants gambadant librement et sans crainte sur les trottoirs et les chaussées, à la découverte de leur nouvelle ville, en cette première journée d’automne. C’était sans compter la météo, capricieuse. Et cette petite pluie fine et ininterrompue pendant des heures. Notre balade dans les rues vides de la ville a vite tourné court et nous nous sommes réfugiés à la bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle, où nous avons été initiés à l’art japonais du gyotaku (empreinte de poisson sur papier, selon une technique ancestrale de pêcheurs japonais).

*Ce carnet de bord d’un départ est le récit, partagé une fois par semaine, des aventures, des émotions et de la nostalgie d’une Française qui a passé 10 ans au Liban, avant de repartir pour la France avec son époux libanais et ses enfants.


Les épisodes précédents
Des papiers, toujours des papiers...

Première rentrée parisienne pour mes petits Beyrouthins

Ce sens de l’entraide si libanais

Comment faire rentrer un grand appartement beyrouthin dans un petit appartement parisien ?

« Nous quittons » le Liban


Lire aussi, le carnet de bord de Christian Kamel, sur son retour au Liban

Et maintenant, on fait quoi ?

Libanité, entraide et hospitalité !

Le sentiment d’un retour aux sources

À contresens, nous rentrons au Liban !

Enfin dimanche ! Et celui-ci s’annonçait prometteur, après un samedi un peu chaotique, où les gilets jaunes interdits de manifester pour leur acte 45 s’étaient en partie greffés sur la marche pour le climat, elle-même infiltrée par des black blocks. Charges, nasses, bombes lacrymogènes, verbalisations, interpellations, la marche pacifique avait viré à l’affrontement entre forces...

commentaires (2)

13h58 Twitter touché par une importante panne Zut alors , c'est un coup ou du hezb libanais de la résistance ou des houtis , supervisé pat l'Iran NPR de Souleymani ….looooolllll...

FRIK-A-FRAK

14 h 07, le 02 octobre 2019

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Commentaires (2)

  • 13h58 Twitter touché par une importante panne Zut alors , c'est un coup ou du hezb libanais de la résistance ou des houtis , supervisé pat l'Iran NPR de Souleymani ….looooolllll...

    FRIK-A-FRAK

    14 h 07, le 02 octobre 2019

  • Il n’y a que l’Orient Le Jour qui s’acharne a ecrire Monot avec 2 N.

    Marie-Hélène

    01 h 27, le 02 octobre 2019

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