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Liban

Matériel militaire : l’option française l’emporte

Saad Hariri à l’Élysée, hier. Ludovic Marin/AFP

Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé avoir signé hier à Paris une lettre d’intention en vue d’acquérir auprès de la France du matériel militaire pour « sécuriser » les futurs champs d’hydrocarbures offshore. « Nous avons signé une lettre d’intention sur l’acquisition de matériel français pour renforcer nos capacités de défense et de sécurité », a-t-il déclaré. « La plus grande part servira d’ailleurs à renforcer nos forces navales et à nous doter de capacité d’aéromobilité maritime. C’est un investissement incontournable dans la sécurité de nos champs gaziers et pétroliers en mer », a-t-il précisé avant sa rencontre avec le président français.L’achat de matériel italien était une option négociée par le ministre de la Défense, Élias Bou Saab. Délégué officiellement pour négocier l’achat du matériel naval avec les parties intéressées, à commencer par la France, M. Bou Saab a pris à sa charge de faire parvenir l’offre italienne au Premier ministre et au chef de l’État. Un engagement qu’il a réitéré en début de mois devant l’ambassadeur d’Italie qu’il recevait à cette fin.

La lettre d’intention signée par Saad Hariri exclut implicitement l’acquisition de matériel italien. « C’est sa manière d’exprimer sa reconnaissance au président français pour ses efforts dans la mise en œuvre de la CEDRE », estime un observateur. Dans ses échanges avec la presse, M. Hariri a minimisé les divergences sur la question. « Non, il n’y a pas de problème (avec les Italiens). Ce sont les médias libanais qui aiment exagérer », a-t-il dit en réponse à une question.

La France a « encore une fois fait preuve de son soutien en offrant sa garantie pour un crédit à des conditions généreuses à hauteur de 400 millions d’euros », a indiqué M. Hariri concernant le financement du matériel militaire libanais.

Cette lettre d’intention fait partie des « suites opérationnelles aux engagements que nous avons pris ensemble à Rome en mars 2018 pour la fourniture d’équipements à l’armée libanaise », a déclaré pour sa part le président français Emmanuel Macron. À la Conférence de Rome sur la sécurité du Liban, Paris avait ouvert une ligne de crédit de 400 millions d’euros pour les forces armées et de sécurité libanaises, en vue de doter le pays d’une véritable marine. D’autres pays et institutions avaient aussi promis des fonds.

Dans ce contexte, Saad Hariri a tenu à préciser lors de son point de presse qu’ « il ne s’agit pas d’un nouveau prêt », expliquant que « l’obtention de ce montant sur une période de 10 ou 15 ans afin d’acheter ces navires est en train d’être négociée ». Le Liban a signé début 2018 son premier contrat d’exploration d’hydrocarbures avec un consortium de groupes français, italien et russe, qui couvre un bloc d’exploration dont une partie se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël, qui a lui-même annoncé début 2018 un contrat de fourniture de gaz à l’Égypte. Le Hezbollah, qui a été combattu par l’État hébreu en 2006 et possède des missiles pouvant atteindre les infrastructures offshore d’Israël, s’est dit prêt à défendre l’État libanais pour pouvoir remporter la « guerre du gaz ».


Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé avoir signé hier à Paris une lettre d’intention en vue d’acquérir auprès de la France du matériel militaire pour « sécuriser » les futurs champs d’hydrocarbures offshore. « Nous avons signé une lettre d’intention sur l’acquisition de matériel français pour renforcer nos capacités de défense et de...

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