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Liban - Autoroute de Jounieh

Autoroute de Jounieh : les travaux d’élargissement prévus de 2020 à 2022

Le trafic dense au niveau de Jounieh. Photo Émile Eid/Archives

Empruntée tous les jours par des dizaines de milliers d’automobilistes qui se retrouvent souvent bloqués dans des files interminables, l’autoroute de Jounieh va enfin faire l’objet d’un vaste chantier d’élargissement. Les travaux, dont le lancement est prévu dans la première moitié de 2020, permettront à terme de doubler la vitesse de la traversée de la capitale du Kesrouan aux heures de pointe. Le projet devrait s’accompagner de la mise en place d’un réseau de transports publics digne de ce nom.

Menés par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), les travaux d’élargissement toucheront la portion d’autoroute qui s’étend de Zouk Mikaël à Tabarja. Ils comprendront la création d’une troisième voie de passage dans les deux sens.

À l’heure actuelle, ce tronçon ne dispose que de deux voies dans chaque sens, ce qui y rend la circulation difficile. « Il me faut au moins une heure chaque matin pour arriver de Jounieh à Beyrouth. Il y a quelques années, je profitais des heures creuses, mais maintenant les embouteillages durent une très grande partie de la journée », dit Nadine B., une femme d’affaires.Les travaux prévoient également la création de voies d’accès vers les aires de service et les établissements de commerce. « Le but est d’organiser l’entrée et la sortie vers les commerces pour que cela n’affecte pas la circulation », explique à L’Orient-Le Jour Élie Hélou, chef de projet au sein du CDR. Le projet prévoit enfin l’installation, au milieu de l’autoroute, d’une série de piliers qui porteront, à terme, un pont sur lequel devraient rouler des bus de type BRT (Bus Rapid Transit), une fois que le plan de transports publics prévu par l’État sera lancé. Le projet des BRT est actuellement en cours d’élaboration avec la Banque mondiale.


(Pour mémoire : L’autoroute de Jounieh bientôt en chantier)


Coût : 47 millions d’euros
Le coût des travaux, qui seront financés par un prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI), s’élève à 47 millions d’euros. Les travaux s’étaleront en principe sur une période de deux ans et demi. « Dès que nous aurons l’accord final de la BEI, nous nous mettrons à l’ouvrage », explique M. Hélou qui affirme travailler « sur les dernières expropriations » le long de l’autoroute.

Le chef de projet estime que les travaux pourront être lancés « dans six mois au maximum ». Selon lui, les sociétés Consolidated Engineering and Trading (CET) et la société de construction Hourié sont pressenties pour exécuter les travaux. « Il s’agit d’un projet difficile car il y a beaucoup de commerces, d’habitations et de circulation au niveau du tronçon sur laquel nous allons travailler », souligne M. Hélou, qui ajoute que pour limiter leur impact sur la circulation, certains travaux seront exécutés de nuit ou durant les week-ends.

« Nous avons demandé à avoir quatre équipes sur le terrain, postées des deux côtés de l’autoroute. Ces équipes travailleront en parallèle. Dans une première phase, la circulation sera redirigée vers le milieu l’autoroute, afin d’engager les travaux sur les extérieurs. Lors de la deuxième phase, les voitures pourront circuler sur les voies extérieures, pendant que les travaux auront lieu sur les voies du milieu », explique M. Hélou.


(Pour mémoire : Réunion préparatoire du projet d’autoroute Khaldé-Nahr Ibrahim)


De 15 à 30 km/h
« L’élargissement de l’autoroute de Jounieh aidera sûrement à réduire les embouteillages. Aujourd’hui, les voitures roulent sur cette autoroute à moins de 15 km/heure aux heures de pointe. Une fois la route élargie, nous espérons arriver à 30 km/heure, ce qui permettra d’avoir moins de congestion. Selon nos calculs, ce projet réglera une partie du problème de la circulation sur une période de dix ans », conclut Élie Hélou, avant d’ajouter : « Cela, bien sûr, à condition d’être accompagné d’un véritable plan de développement des transports publics. »


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commentaires (3)

"Nous espérons arriver à 30 km/heure"(après 2 ans et demi et 50 millions d'euros)... Le retour sur investissent vanté par le chef de projet laisse songeur ! La Banque Européenne d'Investissement a dû signer quand on lui a vendu que les travaux "permettront à terme de doubler la vitesse"...

Georges Lebon

19 h 58, le 17 septembre 2019

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Commentaires (3)

  • "Nous espérons arriver à 30 km/heure"(après 2 ans et demi et 50 millions d'euros)... Le retour sur investissent vanté par le chef de projet laisse songeur ! La Banque Européenne d'Investissement a dû signer quand on lui a vendu que les travaux "permettront à terme de doubler la vitesse"...

    Georges Lebon

    19 h 58, le 17 septembre 2019

  • l'article omet de preciser a combien s'eleve le montant des EXPROPRIATIONS necessaires , je ne vois pas d'ou, de quels parties le projet va pouvoir executer l'agrandissement pour une 3 eme voie/ chaque cote, ET ET ET, organiser l’entrée et la sortie vers les commerces pour que cela n’affecte pas la circulation ...... FAUT ETRE VRAIMENT NAIF( je continue a etre bien eleve ).. POUR Y CROIRE.

    Gaby SIOUFI

    13 h 49, le 17 septembre 2019

  • Un telepherique au milieu des deux routes en encore mieux, et le prix pour construire est moindre. Il prendra la fonction d'un metro avec des stations d'arret avec un pont de pietons vers les cotes des autoroutes.

    Eddy

    11 h 02, le 17 septembre 2019

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