Rechercher
Rechercher

Économie - Finance

Mise à jour des sanctions US : pas d’impact sur les banques

Le cas de Jammal Trust Bank doit être abordé aujourd’hui par les dirigeants de la BDL et de l’Association des banques. Photo P.H.B.

Le décret présidentiel signé mardi par le président américain Donald Trump, qui « actualise et renforce les sanctions pour lutter contre le terrorisme », n’aura pas d’impact sur les banques libanaises, a assuré à L’Orient-Le Jour une source à l’Association des banques. « Les procédures exigées (en matière de réglementation visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme) sont déjà appliquées par les banques libanaises, qui ne traitent en aucune manière avec les personnes ou les entités listées par l’OFAC (l’agence du Trésor américain en charge des sanctions) », a précisé la source interrogée.

Le texte évoqué (décret n° 13 224) a été présenté par l’administration américaine comme « la mise à jour la plus importante des pouvoirs de désignation du terrorisme depuis les attentats du 11-Septembre », expliquant qu’il augmentait « la capacité des États-Unis à cibler les terroristes et leurs facilitateurs et à les priver de leur soutien financier, matériel et logistique dans le monde entier ». Le décret a également « averti les institutions financières étrangères qu’elles risquaient des sanctions si elles effectuaient ou facilitaient sciemment des transactions pour le comptes de terroristes désignés ». L’administration avait enfin ajouté quatre responsables du Hezbollah dans sa liste noire aux côtés de responsables, individus et entités affiliés au Hamas, à el-Qaëda, à l’organisation État islamique ou aux gardiens de la révolution iraniens.

Le dossier Jammal Trust Bank

La publication de ce décret survient un peu moins de deux semaines après la décision des autorités américaines de sanctionner la petite banque libanaise Jammal Trust Bank (JTB) à qui il est justement reproché d’avoir fourni des services financiers au conseil exécutif du Hezbollah et à la Fondation des martyrs, basée en Iran. Ne pouvant plus effectuer de transactions en dollars, la banque est depuis gérée par la Banque du Liban (BDL), tandis que sa direction – qui n’est pas réputée être proche du Hezbollah – a rejeté les accusations américaines et déclaré à plusieurs reprises son intention de faire appel.

Si ses dirigeants ainsi que le gouverneur de la BDL ont assuré que tous les dépôts bancaires n’enfreignant pas la loi étaient garantis jusqu’à leur terme, le sort de l’établissement est toujours incertain. Selon plusieurs sources concordantes, dont celle à l’ABL, le dossier a été étudié hier lors d’une réunion présidée par le gouverneur de la BDL, Riad Salamé. Une seconde réunion consacrée à la banque est prévue aujourd’hui, cette fois entre les directions de la banque centrale et de l’ABL.

Dans une déclaration faite à l’agence al-Markaziya, le président de la commission de contrôle des banques, Samir Hammoud, a affirmé que « ce qui se passe avec JTB » n’avait pas de répercussions sur le secteur bancaire, ce dernier étant « conforme » à la réglementation américaine et aux circulaires de la BDL. Répétant, comme l’ont fait d’autres sources proches du secteur ces deux dernières semaines, que les actifs de la banque ne représentaient que « 0,39 % » du total cumulé par le secteur, le responsable a catégoriquement écarté la possibilité que d’autres établissements libanais soient dans le viseur des autorités américaines. Il a enfin précisé que la BDL restituerait les fonds des déposants de JTB en règle « par chèque ».

En cas de maintien des sanctions, la JTB pourrait être rachetée par une autre banque libanaise dans les prochains mois. Citée comme candidat potentiel par certains médias il y a une semaine, Byblos Bank avait réfuté auprès de L’Orient-Le Jour tout positionnement sur ce dossier. « Cela est lié au fait que la banque s’était positionnée il y a quelques années pour racheter la JTB, mais cet intérêt n’est plus d’actualité aujourd’hui », détaille une autre source bancaire.

P.H.B.

Le décret présidentiel signé mardi par le président américain Donald Trump, qui « actualise et renforce les sanctions pour lutter contre le terrorisme », n’aura pas d’impact sur les banques libanaises, a assuré à L’Orient-Le Jour une source à l’Association des banques. « Les procédures exigées (en matière de réglementation visant à lutter contre le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut