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Le gouvernement approuve enfin les nominations judiciaires

La victoire du candidat du Hezbollah pour la partielle de Tyr prochainement proclamée, indique la ministre de l'Intérieur.

Le président libanais Michel Aoun (centre) présidant le Conseil des ministres, avec le Premier ministre Saad Hariri à sa droite, le 12 septembre 2019 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais de Saad Hariri, réuni jeudi au palais de Baabda, sous la présidence de Michel Aoun, a enfin approuvé les nominations judiciaires après de longues semaines de reports et de tractations qui ont abouti à une entente politique élargie.

Dans les détails, le juge Souheil Abboud (maronite) a été nommé à la présidence du Conseil supérieur de la magistrature, et Ghassan Oueidate (sunnite) a été nommé procureur général. Roula Jadayel (sunnite) a été nommée à la direction générale du ministère de la Justice et Joëlle Fawaz a été nommée à la tête du département de législation et de contentieux au sein du même ministère. Rita Ghantous a été nommée à la tête du Conseil supérieur de discipline.

Pour ce qui est de la présidence du Conseil d’État, le différend qui aurait opposé, depuis deux semaines, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, et le ministre d’État pour les Affaires présidentielles, Salim Jreissati, à leur collègue de la Justice, Albert Serhane, relevant également du CPL, s'est soldé par le choix du magistrat Fadi Élias pour ce poste.

"Les nominations judiciaires respectent à la lettre les textes constitutionnels", a assuré Salim Jreissati qui a annoncé les décisions prises en Conseil des ministres.

Mohammad Badran a été nommé à la présidence de la Cour des comptes. Sur ce plan, le vice-Premier ministre Ghassan Hasbani, l'un des ministres des Forces libanaises au sein du gouvernement, a indiqué que les ministres FL avaient exprimé leur opposition aux nominations dans les différentes chambres de la Cour des comptes car, selon lui, ces nominations "ne respectent pas le mécanisme régi par la loi concernant la Cour des comptes".



(Lire aussi : Nominations : les FL passent à l’acte)




Partielle de Tyr : le candidat du Hezbollah proclamé vainqueur
Par ailleurs, le gouvernement, qui a examiné les 29 points à l'ordre du jour, a pris acte de la décision de la ministre de l'Intérieur, Rayya el-Hassan, de déclarer la victoire d'office du candidat du Hezbollah, Hassan Ezzeddine, à l'élection législative partielle pour pourvoir à l'un des sièges chiites de Tyr, en l'absence de concurrent, ses deux challengers Dina Halawé et Bouchra el-Khalil ayant annoncé le retrait de leur candidature. Le siège était vacant depuis la démission de Nawwaf Moussaoui.
La ministre a également annoncé que des élections municipales dans les localités où le conseil municipal a été dissous seront organisées le 27 octobre prochain.

En outre, le gouvernement a ajourné de deux semaines l'examen du plan du ministère des Déplacés afin que les ministres transmettent les remarques par écrit au ministre Ghassan Atallah et au secrétariat général du Conseil des ministres. Selon le ministre Atallah, contacté par L'Orient-Le Jour, ce plan vise à clore les dossiers des déplacés et, par conséquent, le ministère concerné. M. Atallah insiste sur "le caractère scientifique du plan, basé sur des chiffres précis". Selon lui, les FL et le PSP de Walid Joumblatt n'ont pas approuvé le plan. "Le parti chrétien considère que ce dossier n'est pas une priorité, tandis que le parti druze s'oppose aux fonds alloués à des déplacés originaires de régions autres que le Chouf et Aley", a déclaré M. Atallah.


Sur un autre plan, le gouvernement a approuvé la loi portant sur le plan de travail national pour l'application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Ce plan a été élaboré par la Commission nationale pour la femme libanaise présidée par Claudine Aoun Roukoz, la fille du chef de l’État Michel Aoun. Il prévoit la participation de la femme à la prise de décision à différents niveaux, la prévention des conflits, les secours et l'assistance en cas de conflits, la protection de la femme contre la violence basée sur la discrimination sociale, ainsi que l'abrogation des lois injustes envers les femmes. Claudine Aoun Roukoz a estimé dans ce contexte que l'approbation de cette loi est une "preuve d'une nouvelle volonté politique au sein du gouvernement axée sur le soutien de la femme et sa participation à la prise de décision, la suppression des lois injustes qui la frappent, et sa protection contre la violence". Elle a également affirmé que ce plan aidera les femmes à "surmonter les difficultés auxquelles elles font face en situation de conflits (...)". "Grâce à cette décision, les administrations publiques s'engagent à travailler main dans la main avec les organisations qui soutiennent la femme afin de renforcer sa situation au sein de la société (...)", s'est félicitée Claudine Aoun Roukoz.

Enfin, M. Jreissati a annoncé la création d'une commission ministérielle chargée d'évaluer la situation des institutions publiques.



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