Près de 80 % – 79,6 % – des propriétaires de générateurs privés se sont mis en règle entre le début du mois de février et la fin du mois d’août, après les nouvelles normes fixées par les ministères de l’Économie et de l’Énergie, notamment concernant la tarification du kilowattheure et l’installation de compteurs individuels, a annoncé hier le ministère de l’Économie dans un communiqué.
Illégaux mais tolérés depuis des années, les « moteurs » fournissent du courant à plus de 1,5 million de foyers branchés sur le réseau d’Électricité du Liban, qui ne produit pas assez de courant pour pouvoir alimenter tous ses abonnés 24 heures sur 24. Depuis le 1er octobre dernier, le gouvernement oblige leurs propriétaires à installer des compteurs chez leurs clients pour pouvoir les facturer selon leur consommation, en kilowattheure (kWh), au lieu des forfaits évoluant selon la puissance en ampères (A) appliqués auparavant. Le compteur ne doit s’activer que pendant les heures de coupures d’EDL.
Les tarifs sont fixés chaque mois par le ministère de l’Énergie, prenant en compte les cours du carburant (le mazout) ainsi que les coûts de fonctionnement des exploitants. Pour le mois d’août, les propriétaires de générateurs privés doivent facturer 389 livres libanaises (0,26 dollar) le kilowattheure (kWh) de courant fourni à leurs clients pendant les heures de rationnement. Le prix du kWh peut être majoré de 10 % dans les régions peu urbanisées.
Par ailleurs, les propriétaires de générateurs sont soumis à une nouvelle taxe depuis le vote du budget 2019 en juillet dernier, et doivent désormais s’acquitter d’une taxe forfaitaire annuelle de 50 000 livres (33 dollars) sur chaque kilovoltampère (kVA) déployé par leurs installations.
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