Le commandant des gardiens de la révolution en Iran, le général Hussein Salami, a affirmé mercredi que le Hezbollah avait acquis en Syrie les capacités "d'éliminer seul Israël", alors que le parti chiite célèbre le 13ème anniversaire de sa "victoire" lors du conflit l'ayant opposé à l'armée israélienne en 2006.
"Le Hezbollah a atteint un tel niveau de savoir-faire, grâce aux capacités acquises lors de la guerre menée en Syrie, qu'il est mesure de rayer seul Israël de la carte lors d'une éventuelle prochaine guerre", a déclaré le chef des pasdarans selon des propos rapportés par les agences de presse iraniennes. "La politique de l'ennemi dans la région a accru l'influence de l'Iran et créé un front uni contre l'entité sioniste", a-t-il ajouté.
Selon l'agence de presse iranienne Mehr, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a adressé une lettre de félicitations au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. "Cette victoire (...) a prouvé que l'invincibilité du régime sioniste était une légende", affirme-t-il dans son ce message.
(Lire aussi : Le Hezbollah agite le spectre d'une guerre israélienne contre le Liban)
Lettre de Nasrallah à Zarif
Mardi, dans une interview accordée au site libanais d'informations Alahednews, très proche du Hezbollah , le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que "le peuple libanais, le front de la résistance islamique et le Hezbollah ont prouvé au monde que le régime sioniste (d'Israël) pouvait être vaincu".
Hassan Nasrallah a, à son tour, adressé mercredi une lettre au chef de la diplomatie iranienne, dans laquelle il exprime "sa solidarité et son respect" à M. Zarif, qui a fait l'objet de sanctions américaines. "Nous avons choisi de différer l'envoi de cette lettre jusqu'au 14 août, jour de la victoire de la résistance au Liban sur les Etats-Unis et Israël lors de la guerre de 33 jours, en juillet et août 2006, grâce au soutien total de la république islamique d'Iran, a-t-il précisé. Le même jour qu'aujourd'hui, en 2006, l'Amérique s'est rendue face à la résistance populaire, dans un petit pays divisé. Qu'en serait-il face à un grand Etat, un peuple uni, un régime fort et un leader puissant ?", a écrit le dignitaire chiite.
S'en prenant ensuite au conseiller américain pour la sécurité intérieure, John Bolton, défenseur d'une ligne dure contre l'Iran, le chef du Hezbollah a affirmé qu'il "menace de faire tomber le régime iranien mais n'a connu aucune victoire dans sa vie".
"Dans tous les forums internationaux, vous êtes le porte-parole de la vérité, M. le ministre Zarif", ajoute Hassan Nasrallah, qui souhaite au chef de la diplomatie iranienne de rester "le défenseur des opprimés, des vulnérables et des résistants".
Fin juillet, les Etats-Unis avaient décidé d'imposer des sanctions au chef de la diplomatie iranienne, accentuant encore leur campagne de "pression maximale" sur le régime iranien qu'ils accusent de déstabiliser le Moyen-Orient. Les sanctions prévoient le gel de tous les actifs Mohammad Javad Zarif possèderait aux Etats-Unis et interdit toute transaction avec lui, a précisé le Trésor américain dans un communiqué.
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C'est la même photo de l'article dans lequel ce Commandant avait prédit que Bibi prendrait la fuite à la nage.
Shou fi
12 h 49, le 15 août 2019