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Samy Gemayel critique implicitement le Hezbollah, "qui dirige le Liban vers la guerre"

"Le 14 mars 2005, nous sommes descendus dans la rue pour dire non à la tutelle syrienne. Existe-t-il une différence entre la tutelle syrienne et celle qui est présente aujourd'hui" dans le pays, s'interroge le chef des Kataëb.

Le chef des Kataëb, Samy Gemayel. Photo Ani

Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a critiqué samedi les propos prononcés la veille par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sans toutefois le nommer, s'insurgeant de devoir vivre dans un pays que "certains poussent vers la guerre".

"Il est impossible de poursuivre notre édification d'un État tant que certains décident de notre futur, il est impossible pour ce pays de tenir, alors que certains nous mènent vers des guerres et veulent menacer les Américains, les Arabes et d'autres, et nous obligent à supporter sanctions et menaces", a déclaré le leader des Kataëb lors d'un dîner partisan à Tarchiche, dans la Békaa. "Ceux qui veulent protéger le pays doivent respecter les lois et la Constitution", a-t-il ajouté.

"Le 14 mars 2005, nous sommes descendus dans la rue pour dire non à la tutelle syrienne", a-t-il rappelé. "Existe-t-il une différence entre la tutelle syrienne et celle qui est présente aujourd'hui" dans le pays, s'est-il interrogé.
Le14 mars 2005, plus d'un million de Libanais avaient manifesté à Beyrouth pour réclamer le départ des troupes syriennes présentes au Liban depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), un mois jour pour jour après l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de l'actuel chef du gouvernement.



(Lire aussi : Samy Gemayel : « La milice du Hezbollah exerce son hégémonie sur la décision du pays »)



"Les Kataëb ne peuvent pas accepter la situation dans laquelle se trouve le pays. Il n'y a pas de travail, pas de salaires décents, l'économie bat de l'aile et les jeunes émigrent", a-t-il ajouté. Et Samy Gemayel d'appeler les Libanais à "commencer à faire payer" les responsables pour leurs erreurs.

Vendredi, Hassan Nasrallah avait démenti les accusations de l'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies, Danny Danon, qui avait affirmé mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, que le port de Beyrouth était devenu "le port du Hezbollah", par lequel l'Iran livre des armes au parti chiite. "Je démens catégoriquement ces accusations. Il s'agit d'une tentative d'imposer une tutelle sur le port de Beyrouth", a jugé le chef du parti chiite, qui avait déclaré que "dire que le Hezbollah contrôle le Liban est le plus grand mensonge de l'histoire". Au Conseil de sécurité, la représentante permanente du Liban à l'ONU, Amal Moudallali, avait répondu aux accusations israéliennes, en les qualifiant de "menaces directes contre la paix et les infrastructures libanaises".



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Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a critiqué samedi les propos prononcés la veille par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sans toutefois le nommer, s'insurgeant de devoir vivre dans un pays que "certains poussent vers la guerre". "Il est impossible de poursuivre notre édification d'un État tant que certains décident de notre futur, il est impossible pour ce pays de...

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