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À La Une - Irak

Le fils du défunt prince des Yazidis succède à son père

Le prince est en charge de la gestion de la communauté et notamment de ses liens avec les autorités à Bagdad et au Kurdistan.


Des yazidis irakiens priant au temple de Lalish, plus grand sanctuaire du Yazidisme, dans le nord de l'Irak, . Photo d'archives AFP / SAFIN HAMED

Le fils du défunt prince des Yazidis, minorité persécutée par le groupe Etat islamique (EI) en Irak, a succédé samedi à son père prenant la tête d'une communauté en lambeaux entre exil massif et traumatisme des viols et des tueries.

Hazem Tahsin Bek, ancien député du Parlement du Kurdistan irakien de 56 ans, a été selon un communiqué intronisé dans le nord de l'Irak lors d'une cérémonie à Lalish, plus grand sanctuaire du Yazidisme, une religion ésotérique vieille de 6.000 ans. Le père, Tahsin Bek intronisé il y a près de 75 ans, est mort fin janvier en Allemagne.

Le choix du nouveau prince a été annoncé par les cinq membres du Conseil spirituel suprême de cette minorité, dont Baba Sheikh, chef spirituel de la communauté. Le prince est, lui, en charge de la gestion de la communauté et notamment de ses liens avec les autorités à Bagdad et au Kurdistan.



(Lire aussi : Sans hommes, les Yazidies luttent pour nourrir leurs foyers brisés par l'EI)



Longtemps peu connue, la petite minorité kurdophone a vécu des millénaires à l'abri des regards, alors que les extrémistes religieux l'accuse de "satanisme" quand elle vénère, outre Dieu, sept anges, dont le principal est Melek Taous ("l'Ange-Paon"). Mais en 2014, la percée de l'EI l'a placée sur le devant de la scène avec le triste record des exactions en Irak. En quelques jours, les jihadistes du "califat" autoproclamé ont tué des centaines d'hommes de la communauté, enrôlé de force des enfants-soldats et réduit des milliers de femmes à l'esclavage sexuel. Près de 3.000 Yazidis sont toujours portés disparus.

Sur les 550.000 Yazidis d'Irak avant 2014 - soit un tiers des Yazidis du monde -, 100.000 ont alors pris le chemin de l'exil, principalement en Allemagne où est mort le Prince Tahsin Bek et 360.000 autres s'entassent toujours dans des camps de déplacés, en majorité au Kurdistan. Quant à leur bastion historique, Sinjar, il a été ravagé par les combats et ses terres brûlées privant de son gagne-pain cette minorité d'agriculteurs.

Depuis, la communauté est divisée et les militants de la cause yazidie redoutent aujourd'hui des dissidences au sein de la direction et une augmentation des exils.



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commentaires (1)

j'connais pas Mais bon. Si c'est une bonne nouvelle? Mabrouk Sinon.. bah tant pis.

LE FRANCOPHONE

23 h 11, le 28 juillet 2019

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Commentaires (1)

  • j'connais pas Mais bon. Si c'est une bonne nouvelle? Mabrouk Sinon.. bah tant pis.

    LE FRANCOPHONE

    23 h 11, le 28 juillet 2019

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