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Économie - Énergie

Sissi valide la construction d’un gazoduc entre l’Égypte et Chypre

Les découvertes de gisements en Méditerranée orientale ont entraîné un rapprochement entre les pays voisins.

Le Liban s’est récemment positionné comme un potentiel acteur-clé dans le secteur des hydrocarbures offshore. Photo Reuters

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a « approuvé » un accord pour la construction d’un gazoduc entre son pays et Chypre, dans une région où le gaz naturel est devenu un enjeu stratégique et une source de tensions. « Le président de la République (...) a approuvé l’accord gouvernemental entre l’Égypte et Chypre sur (la construction) d’un pipeline marin direct pour le gaz naturel », a notamment précisé le Journal officiel égyptien.

Le 19 septembre 2018, les gouvernements des deux pays ont signé à Nicosie un accord pour la construction du premier pipeline sous-marin transportant du gaz naturel chypriote vers l’Égypte avant sa réexportation vers l’Europe. Cet accord est destiné à « encourager » ces exportations, à assurer la « sécurité » du transport du gaz naturel et « éviter la double imposition » dans ce commerce, a indiqué le Journal officiel.

Les découvertes récentes de gisements en Méditerranée orientale ont entraîné un rapprochement dans ce domaine de l’Égypte, de Chypre, de la Grèce et d’Israël. Mais elles ont également suscité des tensions avec la Turquie, qui occupe la partie nord de Chypre depuis 1974 et qui entretient des relations tendues avec l’Égypte du président Sissi. Ankara s’oppose à toute exploration et exploitation des ressources gazières chypriotes qui exclurait le tiers nord de l’île. L’Union européenne et les États-Unis ont appelé la Turquie à cesser des projets de forage d’exploration réalisés au large de Chypre et considérés comme illégaux.


(Lire aussi : Électricité : le Liban réamorce sa transition vers le gaz)


Le Liban s’est également positionné comme un potentiel acteur-clé dans le secteur des hydrocarbures offshore en accordant début 2018 ses premières licences d’exploration et d’exploration pour deux des dix blocs de sa zone économique exclusive (les blocs 4 et 9) à un consortium formé par le géant français Total, l’italien Eni et le russe Novatek.

En avril, la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, avait annoncé que la première zone de forage dans le bloc 4 avait été délimitée. Le forage devrait débuter avant la fin de l’année. Le consortium prévoit de creuser un second puits en mai 2020 dans le bloc 9, situé le plus au sud de la ZEE et dont Israël revendique une partie. Le litige entre le Liban et son voisin est suivi de près par le sous-secrétaire d’État américain David Satterfield, qui a fait la navette ces deux derniers mois entre les deux pays pour tenter de résoudre ce différend frontalier. Toujours en avril, le Conseil des ministres libanais a approuvé le lancement d’un second round pour l’attribution de licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore. L’Autorité de l’énergie (LPA, rattachée au ministère de l’Énergie) a recommandé l’ouverture de cinq nouveaux blocs.

Le pays du Cèdre ne souhaite pas participer à une alliance internationale dont ferait partie Israël, y compris en ce qui concerne l’exploitation d’hydrocarbures offshore.


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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a « approuvé » un accord pour la construction d’un gazoduc entre son pays et Chypre, dans une région où le gaz naturel est devenu un enjeu stratégique et une source de tensions. « Le président de la République (...) a approuvé l’accord gouvernemental entre l’Égypte et Chypre sur (la construction) d’un pipeline marin...

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