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Économie - Budget 2019

Le budget de l’armée revu à la baisse par la commission des Finances

Le ministre libanais de la Défense, Élias Bou Saab (3e à p. de la g.) et le président de la commission parlementaire des Finances, Ibrahim Kanaan, le 24 juin 2018 lors d’une conférence de presse au Parlement. Photo fournie par le Parlement libanais

La commission parlementaire des Finances, qui a repris hier l’examen du projet de budget 2019, a approuvé une réduction du budget de l’armée libanaise et du ministère de la Défense. « Le budget du ministère de la Défense est celui qui a subi la plus grosse baisse », a indiqué le président de la commission, le député Ibrahim Kanaan, à l’issue de la première réunion de la journée, indiquant que « des réductions des crédits alloués à l’alimentation, la formation et les carburants » ont été approuvées. De son côté, le ministre de la Défense, Élias Bou Saab, a affirmé que « les réductions pour cette année sont exceptionnelles. Elles ne peuvent pas se poursuivre les années suivantes car l’armée a besoin d’être prête à agir ».

Pour sa part, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a confirmé que les dépenses opérationnelles de l’armée ne seraient pas réduites dans le projet de budget de l’État pour l’année en cours, soulignant que l’ouverture de lignes de crédit pour l’armement et le développement de l’armée avait été, elle, reportée d’un an. Depuis le début de l’examen du projet de budget par le gouvernement en avril, les débats avaient porté sur la question du maintien ou non de la mesure n° 3 pour les forces armées. La loi prévoit trois niveaux d’alerte, dits « mesures », allant de la plus faible (n° 1) à la plus élevée (n° 3) avec des compensations financières assorties à chaque échelon. Depuis 2006, le Liban est au troisième de ces échelons. Il a finalement été décidé que le maintien ou non de la mesure n° 3 ferait l’objet d’une décision du Conseil supérieur de la défense.

Cadres « PNUD »

Lors de la deuxième réunion d’hier, tenue en début de soirée, la commission des Finances et du Budget a approuvé les budgets des ministères de l’Économie, du Tourisme et de l’Information tout en demandant des clarifications sur certaines indemnités et en réclamant l’annulation de tout recrutement injustifié. La commission a également mis en suspens la ligne de crédit allouée aux subventions des salaires de contractuels disposant du statut du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et qui s’élèvent à 14 milliards de livres (9,3 millions de dollars), dans l’attente de clarifications sur les conditions, la durée et les salaires de ces contrats. Ces statuts avaient été créés à l’initiative du PNUD pour permettre à l’État d’embaucher des profils aux compétences techniques spécifiques en leur offrant des salaires compétitifs par rapport au secteur privé – hors grille des salaires de la fonction publique. Or si cette initiative avait dans un premier temps bénéficié du financement du PNUD, c’est l’État qui la prend en charge.

La commission parlementaire des Finances, qui a repris hier l’examen du projet de budget 2019, a approuvé une réduction du budget de l’armée libanaise et du ministère de la Défense. « Le budget du ministère de la Défense est celui qui a subi la plus grosse baisse », a indiqué le président de la commission, le député Ibrahim Kanaan, à l’issue de la première réunion...
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