Le comité des professeurs de l’Université américaine de Beyrouth a observé hier un sit-in de solidarité avec Roland Nassour, étudiant à l’AUB et coordinateur de la campagne nationale contre le barrage de Bisri. Le dimanche 9 juin, le jeune militant avait été battu et sévèrement blessé à l’oreille par un groupe de plus de cinq individus alors qu’il marchait dans la vallée. Roland Nassour avait pointé du doigt, dans un entretien avec L’OLJ, « une tentative d’intimidation » de la part de ceux qui se sentent lésés par la campagne contre ce grand projet entrepris par le Conseil du développement et de la reconstruction et financé par la Banque mondiale.
Dans un communiqué lu au cours du sit-in, les professeurs ont appelé les autorités, principalement la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan, à prendre les mesures nécessaires pour mener une enquête transparente et arrêter les agresseurs. Ils ont précisé que l’agression contre Roland Nassour « n’est qu’un épisode des violences dont sont victimes des professeurs et des étudiants de l’AUB qui contestent la construction du barrage ». « Ces attaques visent à intimider les militants qui reçoivent des menaces en raison de leurs opinions, a-t-on ajouté dans le communiqué. En tant que professeurs, étudiants et employés à l’AUB, nous insistons sur le droit de tout individu, notamment nos étudiants, à la liberté d’expression et de rassemblement, un droit consacré par la Constitution. »
De son côté, le Parti des verts a publié un communiqué condamnant l’attaque dont a été victime Roland Nassour, ainsi que « les empiétements sur les montagnes, les plages et les cours des fleuves », soulignant que les solutions, « si elles sont proposées, sont soit partielles, soit discrétionnaires ».
Le Parti des verts a affirmé qu’il soutenait les habitants de la région et les militants dans leurs actions contre la construction de ce barrage, appelant les autorités concernées à arrêter ce projet avant qu’il ne soit trop tard et à recourir à des alternatives moins coûteuses.
Par ailleurs, le parti a appelé les autorités concernées à arrêter la carrière qui détruit la montagne de Rihan, dans le Chouf. La formation a en outre précisé qu’elle a fait de la lutte contre les empiétements sur les biens-fonds publics maritimes et fluviaux son cheval de bataille.
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