Semaine de la gastronomie cubaine au Casino du Liban

Depuis hier et jusqu’au dimanche 23 juin, le Casino du Liban organise en collaboration avec l’ambassade de Cuba une semaine gastronomique cubaine qui inclut de la musique, de la danse et du cigare.

« Le peuple cubain a besoin de peu pour être heureux. À travers cet événement nous voulons surtout montrer notre joie de vivre », explique à L’Orient-Le Jour l’ambassadeur de Cuba Alexander Pellicer Moraga. Quand il a été approché pour cette célébration par le responsable des affaires diplomatiques au Casino Khalil Moussa, qui a déjà organisé depuis trois ans plus d’une dizaine d’événements similaires avec diverses ambassades, dont celle d’Italie, d’Espagne, d’Inde, de Belgique, du Mexique et du Brésil, M. Moraga n’a pas hésité une seconde.

Arrivé au Casino pour la soirée inaugurale en portant la guayabera, chemise traditionnelle cubaine en lin et cousue de quatre poches à la poitrine et au ventre, M. Moraga a confié qu’il s’est chargé lui-même « de ramener au Liban les meilleurs chanteurs et danseurs cubains ». « Pour les produits nous avons tout trouvé au Liban, mais nous avons rapporté de Cuba pour l’occasion du rhum et des cigares », poursuit-il, ajoutant que « nous voulons par cet événement que les Libanais connaissent et apprécient notre culture. Nous sommes un peuple toujours heureux. Nous rions, nous chantons et nous dansons malgré tous nos problèmes ».

Tous les soirs donc et jusqu’au dimanche 23 juin, cinq musiciens et deux couples de danseurs venus droit de La Havane seront présents lors du dîner cubain à La Martingale, le restaurant du Casino du Liban et sa terrasse qui viennent d’être réhabilités.

Une rouleuse de cigares officiera tous les soirs aussi, grâce à l’apport de la Casa del Habano.

La chef cuisinière cubaine, Jhoennis Prado Heredia, préparera tous les jours six entrées, sept plats et cinq desserts.

Le Casino propose une formule menu de trois plats et de boissons et une autre de boissons et de hors-d’œuvres.

(Pour mémoire : L’art de vivre à l’italienne au Casino du Liban)

Tomates, ail et oignons
« Quand j’ai su que j’allais venir au Liban, je me suis mise à faire de la recherche pour voir quels sont les points communs dans notre culture culinaire. J’ai trouvé que comme nous, les Libanais mangent des tomates, des oignons et de l’ail et qu’ils utilisent beaucoup d’herbes aromatiques dans leur cuisine », dit-elle.

Les points de divergences ? « Les deux pays consomment des haricots, mais contrairement aux Libanais, les cubains mangent les haricots noirs et utilisent d’autres piments comme la cannelle pour relever le goût. Le porc est aussi très présent dans notre alimentation. Notre plat de fête est confectionné à base de porc rôti, qui sera d’ailleurs présent au menu du Casino », note-t-elle.

Jhoennis Heredia préparera également le plat traditionnel cubain, accessible à tous et baptisé, depuis le temps des Espagnols sur l’île, « Critianos et Mauros » (Chrétiens et Maures). Il est confectionné à base de riz blanc et de haricots noirs. D’autres plats à base de mouton, de bœuf, de poulet, de poissons et de malanga, une tubercule semblable à la pomme de terre, seront durant dix jours au menu du Casino.

Le groupe est accompagné d’une traductrice officielle, Marlena Ruiz, qui dès son arrivée à Beyrouth a trouvé de nombreux points communs entre les Libanais et les Cubains. « Les gens sont proches les uns des autres, souriant, généreux et ont l’esprit de famille », note-t-elle.

Khalil Moussa souligne de son côté que « le Casino du Liban présente le meilleur cadre pour mettre en valeur une culture gastronomique donnée. Nous sommes équipés pour recevoir de grands chefs et organiser les meilleurs événements. Les dîners gastronomiques organisés en partenariat avec les ambassades connaissent depuis trois ans un franc succès ».

Pour mémoire

La cuisine espagnole au rendez-vous, au Casino du Liban

Felipe Rameh, un chef brésilien d’origine libanaise, derrière les fourneaux du Casino du Liban