Le sujet n’est pas simple, en raison notamment des enjeux financiers liés au succès de la cigarette électronique. Jamais objet au Liban n’a été autant combattu et par autant d’acteurs à la fois : la Régie des tabacs et des tombacs pour d’évidentes raisons de conflit d’intérêt ; le secteur pharmaceutique qui veut continuer à vendre ses substituts nicotiniques qui ne marchent quasiment jamais ou très peu (patches, gommes à mâcher, inhalateurs de nicotine, etc.) ; enfin le gouvernement, dans la mesure où il exerce par le biais de la Régie un monopole sur la fabrication, la distribution et la vente du tabac. Lequel, cerise sur le gâteau, est très peu taxé dans notre pays.
Comme en plus, la communication média dans le monde autour de la cigarette électronique est très restreinte du fait de l’intense lobbying des industriels du tabac et des laboratoires pharmaceutiques auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de la Commission européenne et de la FDA américaine, cette situation nourrit les rumeurs et entraîne une paranoïa aiguë autour de la nocivité et des risques présumés entourant le produit.
Pourtant, cela fait plus de dix ans que cette industrie a été développée et améliorée. Les produits – matériels et e-liquides – actuellement distribués et vendus dans les boutiques spécialisées en Europe et aux États-Unis n’ont plus rien à voir avec ceux de la première génération. Les vaporisateurs sont désormais « régulés », c’est-à-dire qu’ils sont dotés de logiciels de sécurité extrêmement sophistiqués, mettant les consommateurs à l’abri des impondérables. Une éducation est par ailleurs fournie aux usagers, tant à travers les circuits de vente que sur les réseaux sociaux, sur la manipulation des accus, leur puissance, leur capacité et leur taux de décharge en fonction de la résistance et de l’appareil utilisé.
Seulement, pour avoir accès à toutes ces informations au Liban, encore faut-il légaliser et réglementer le produit. Comme d’habitude chez nous, c’est l’empirisme qui prévaut. Cigarette électronique et e-liquides sont vendus sous le manteau, au gré des sursauts d’autorité des pouvoirs publics. Ce qui fait que leur traçabilité est quasi inexistante. Résultat, on les trouve exposés dans les lieux les plus improbables : stations-service, pharmacies, boutiques de gadgets… Or il y a ici un véritable problème de sécurité sanitaire qui se pose pour ceux qui veulent arrêter de fumer.
Un outil de réduction des risques
Pour l’heure, la cigarette électronique est considérée comme un outil de réduction des risques. L’agence britannique de santé Public Health England estime depuis 2015 qu’elle est « au moins » 95 % moins nocive que la cigarette classique, en raison de l’absence de combustion génératrice de gaz toxiques et de particules fines. Et puis, constat le plus important : en 10 ans, son bilan est de zéro mort, alors que rien qu’en Europe, quelque 700 000 personnes meurent chaque année de maladies liées au tabac.
Est-il besoin de rappeler que ce qui provoque les maladies cardiaques et le cancer sont le monoxyde de carbone (CO), les particules fines et les milliers de composants chimiques qui se dégagent dès lors qu’on allume une cigarette, un cigare, une pipe… ou même une feuille de salade. Or il n’y a rien de tout cela dans la cigarette électronique parce que la combustion a été remplacée par le chauffage d’une résistance, qui au contact d’un liquide inoffensif va produire non pas de la fumée, mais de la vapeur.
En somme, si la cigarette électronique n’a pas reçu le label « dispositif médical », elle reste néanmoins un bon moyen de se défaire du tabac, sans souffrance ni stress.
Lire dans notre dossier spécial
Loi antitabac : vers un amendement pour une meilleure application ?, par Nada MERHI
Au Liban, le tabagisme des moins de 18 ans explose, par Claire GRANDCHAMPS
Pourquoi les cigarettes restent-elles bon marché au Liban ?, par Philippe HAGE BOUTROS
Quelques astuces pour réussir son sevrage
E-cigarette are a terrible alternative to smoking. In fact, they rmuch more sinister than tobacco cigarettes. We reached an era where Smoking is being 'dénormalized' as a behavior..and ceasing this Distraction Action or Reaction has been very well doable. Enough technical & evidence based medical assistance is available. Now would anyone trust Tobacco Giants again?. Their only motive is profit. Will anyone be naive enough to think that big tobacco firms want to help smokers quit? The problem is that Big Tobacco own e-cigarettes products&as in cigarettes,never reveal exactly what kinds of chemicals there r in vapour liquid & there r so many in every brand. A study published in the journal Tobacco Control last year found that for example IQOS may not be as harmless as it is claimed to be.Breathing in large amounts of vapor may lead to toxic exposure and other potential health threats. IQOS Cause Unique Injury to Lung immunity. Results indicate that chemicals from IQOS ulter the profile of innate defense proteins in airway secretions, inducing both similar and unique changes relative to cigarette smoking. Contraindicating the concept that they are a healthier alternative to traditional cigarettes “E-cigarettes may be turning back the clock on the tremendous progress we’ve made in the fight against tobacco,” After decades of drops in smoking rate,tobacco giants are back. .....
16 h 47, le 01 juin 2019