Déjeuner-débat du Rassemblement des hommes et femmes d’affaires libanais dans le monde

Un déjeuner-débat a été organisé par le Rassemblement des hommes et femmes d’affaires libanais dans le monde. L’événement était présidé par Fouad Zmokhol, avec le PDG de Total-Liban et vice-président pour les affaires stratégiques et de développement en Asie et au Moyen-Orient, Daniel Alvarez, en présence du directeur commercial de la société au Liban, Jean-Claude Khoury, et d’une foule d’hommes d’affaires.

Devant ses invités, M. Zmokhol a déclaré : « Notre rencontre avec le directeur général de Total, Daniel Alvarez, s’inscrit dans le cadre du projet d’exploration et d’extraction de pétrole et de gaz. » Et d’ajouter : « Nous vivons aujourd’hui l’une des périodes les plus difficiles de notre histoire économique et sociale, au Liban et dans la région. Par conséquent, nous fondons nos espoirs sur deux éléments fondamentaux pour relancer la croissance et stimuler le cycle économique. Le premier concerne les fonds annoncés lors de la conférence de Paris (CEDRE), qui ont abouti à des prêts et des subventions d’un montant d’environ 12 milliards de dollars, notamment pour la réhabilitation des infrastructures. La seconde consiste à explorer le gaz et le pétrole et à les extraire des eaux libanaises. Par conséquent, nous considérons que cette étape pourrait être, pour le Liban, une » bouée de sauvetage «, après une croissance de notre pays à environ 1 %, alors que le secteur privé est sous pression et étouffé par l’endettement ».

« Nous devons être réalistes et ne pas fonder notre optimisme sur des illusions, a ajouté M. Zmokhol (…). Nous savons que les pays qui nous ont précédés dans l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz sont : Chypre, l’Égypte et l’ennemi israélien (...). Dans ce contexte, nous souhaitons tirer profit au plus tôt du pétrole libanais pour pouvoir créer des emplois pour la jeune génération, sachant que le chômage est devenu suffocant et que nous devrons trouver des solutions le plus rapidement possible dans ce nouveau domaine. »M. Zmokhol a donc insisté sur la nécessité de « s’assurer à l’avance que les bénéfices tirés de l’extraction de pétrole et de gaz conduiront au développement du pays et à la croissance souhaitée de l’économie nationale ». « Nous disons cela, a-t-il souligné, car nous notons en même temps qu’il y a des pays qui ont extrait du pétrole et sont entrés dans le club des pays producteurs de pétrole, mais leur économie est restée en déclin, sa croissance n’a pas progressé de manière effective et sa population est restée submergée par le chômage en raison du manque de transparence et d’une mauvaise gouvernance. »

Et de relever : « Nous devons être réalistes, car nous sommes conscients que ce projet à long terme est divisé en étapes, chacune nécessitant une préparation, une attention et des stratégies différentes. »