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Liban - Diplomatie

Frontières maritimes : Satterfield en Israël pour soumettre les propositions du Liban

Le rôle que pourrait jouer l’ONU serait au centre des prochaines discussions.

Le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield. Photo ANI

Le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, s’est envolé hier pour Israël, emportant avec lui les propositions faites ces derniers jours par le Liban pour régler le litige frontalier maritime opposant les deux pays. La réaction de Tel-Aviv aux suggestions libanaises pourrait être déterminante dans la progression de ce dossier qui permettrait au Liban de se lancer dans l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée.

Si peu d’informations ont filtré sur la teneur des échanges – notamment pour garantir la réussite des pourparlers – entre le diplomate américain et ses interlocuteurs libanais depuis son passage à Beyrouth mardi et mercredi derniers, il n’en reste pas moins que le dossier semble avancer dans la bonne direction, si l’on en croit les communiqués publiés par le ministère des Affaires étrangères et la présidence de la République, et les quelques données éparses distillées au compte-gouttes sur les entretiens de M. Satterfield avec successivement le chef de l’État, Michel Aoun, le Premier ministre, Saad Hariri, qu’il a rencontré à deux reprises, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avec lequel il s’est également entretenu à deux reprises, et le chef du Parlement, Nabih Berry. Le palais Bustros a notamment fait état d’une « concordance » sur différents points, précisant que « les points qui pourraient entraver la solution proposée par le Liban ont également été débattus » avec le responsable américain. M. Bassil a présenté plusieurs solutions « qui préservent tous les droits du Liban en matière maritime et terrestre », comme le note le communiqué publié mardi.

Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d’exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouve dans une zone maritime disputée avec Israël.

Une source diplomatique a dans ce contexte indiqué à l’AFP que Beyrouth avait reçu « un signal positif traduisant le désir américain de jouer le rôle de médiateur » entre le Liban et Israël, une information confirmée dans les milieux du palais Bustros. Dans ces milieux, on indique également que le Liban a maintenu sa requête consistant à ne pas dissocier le processus de délimitation des frontières maritimes de celui du tracé des frontières terrestres, une demande qui à ce jour n’est pas avalisée par Washington et Israël, mais qui a le mérite de refléter, enfin, une position libanaise unifiée à ce sujet, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Selon un observateur, l’insistance des responsables libanais à ce que la délimitation englobe simultanément les frontières terrestres et maritimes s’expliquerait par le fait que le Liban cherche à éviter tout éventuel chantage qu’Israël pourrait exercer en utilisant l’un ou l’autre dossier comme carte de pression.

Autre problématique qui resterait en suspens, celle de la détermination du rôle que les Nations unies pourraient jouer dans le processus, une intervention vivement souhaitée par le Liban qui met en avant l’expérience concluante en matière de tracé des frontières au Liban-Sud, et insiste pour qu’elle soit réitérée pour la délimitation des frontières maritimes.

À ce jour, la participation de l’ONU à ce tracé des frontières maritimes reste incertaine, dans la mesure où Israël a déjà annoncé son opposition à cette participation. Selon une source informée qui suit de près ce dossier, l’organisation onusienne « peut servir de plate-forme de rencontre et parrainer les pourparlers entre les différentes parties, mais ne peut prendre part activement à la délimitation sans qu’un mandat officiel ne soit décidé auparavant par le Conseil de sécurité », comme c’est notamment le cas avec la Finul, dont le mandat et la mission sont précisés par la résolution 1701.

Si M. Satterfield apporte une réponse américaine et israélienne positive aux propositions du Liban, il sera possible, selon des sources diplomatiques libanaises, d’étudier la possibilité de réunions communes entre les deux parties avec la participation de l’ONU et un suivi de Washington, dont le département d’État fixerait lui-même la nature et le niveau, pour des négociations sur le mécanisme du tracé des frontières terrestres et maritimes.






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BASSIL A PRESENTE PLUSIEURS SOLUTIONS QUI PRESERVENT -TOUS- LES DROITS LIBANAIS EN MATIERE MARITIME ET TERRESTRE. A L,ENTENDRE AUCUNE CONCESSION N,A ETE FAITE. SONT-CE DES DECLARATIONS SERIEUSES ? SATTERFIELD EST-IL VENU POUR PRESENTER UN ULTIMATUM A ISRAEL SUR LES FRONTIERES MARITIMES ET TERRESTRES OU DES PROPOSITIONS POUR LA NEGOCIATION ? ON SE RIT DES CITOYENS TOUT COMME POUR LE PROJET DE BUDGET ON CROIT SE RIRE DES DONNEURS ET INVESTISSEURS DE LA CEDRE. LA DEMAGOGIE A SON COMBLE !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 04, le 17 mai 2019

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Commentaires (1)

  • BASSIL A PRESENTE PLUSIEURS SOLUTIONS QUI PRESERVENT -TOUS- LES DROITS LIBANAIS EN MATIERE MARITIME ET TERRESTRE. A L,ENTENDRE AUCUNE CONCESSION N,A ETE FAITE. SONT-CE DES DECLARATIONS SERIEUSES ? SATTERFIELD EST-IL VENU POUR PRESENTER UN ULTIMATUM A ISRAEL SUR LES FRONTIERES MARITIMES ET TERRESTRES OU DES PROPOSITIONS POUR LA NEGOCIATION ? ON SE RIT DES CITOYENS TOUT COMME POUR LE PROJET DE BUDGET ON CROIT SE RIRE DES DONNEURS ET INVESTISSEURS DE LA CEDRE. LA DEMAGOGIE A SON COMBLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 04, le 17 mai 2019

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