En déposant l’instrument de ratification à la section des traités de l’ONU du bureau des affaires juridiques, le Liban est devenu hier le 102e État à adhérer au Traité sur le commerce des armes, qui établit des normes communes pour la réglementation du commerce international des armes classiques. En effectuant cette étape cruciale, le Liban affirme son engagement à mettre en œuvre efficacement ce traité et souligne sa confiance en un système multilatéral fondé sur des règles déterminées. Il espère aussi participer activement à la cinquième conférence des États parties qui se tiendra à Genève en août sous la présidence de la Lettonie.
Lors d’une cérémonie tenue hier au Palais de Verre, la représentante permanente du Liban à l’ONU, Amal Moudallali, a présenté l’instrument de ratification à Arancha Hinojal, juriste chargée de la section des traités au bureau des affaires juridiques de l’ONU, en présence d’Andrejs Pildegovičs, représentant permanent de la Lettonie auprès des Nations unies (la Lettonie préside la cinquième conférence des États parties), de Maged Abdelaziz, observateur permanent de la Ligue arabe auprès des Nations unies, et de Thomas Markram, directeur et adjoint du haut représentant pour les Affaires de désarmement.
Le Traité sur le commerce des armes avait été avalisé en septembre 2018 par la Chambre, en dépit d’une farouche opposition du Hezbollah et des factions prosyriennes. Le Liban, qui est le second pays de la région signataire du traité après la Palestine, s’associe ainsi aux autres pays signataires dans leurs efforts pour freiner le commerce non réglementé d’armes conventionnelles. Aux termes de ce traité, il devra soutenir les efforts visant à réduire les souffrances humaines et à promouvoir la stabilité.
Le Liban, qui a connu plusieurs années de conflit et de violence armée, est bien conscient de l’effet dévastateur des mouvements incontrôlés d’armes. L’adhésion au Traité sur le commerce des armes représente une étape importante pour lui et peut jouer un rôle important dans la mise en œuvre du programme de désarmement du secrétaire général, ainsi que dans la réalisation des objectifs de développement durable, la sécurité humaine étant essentielle au développement.
Dans l’allocution qu’elle a prononcée au terme de la cérémonie, Amal Moudallali a souligné la fierté du Liban, « qui connaît trop bien la douleur et la souffrance causées par le conflit et les armes à l’humanité, de devenir aujourd’hui le 102e État partie au Traité sur le commerce des armes ». « Des millions de personnes souffrent des conséquences du commerce non réglementé des armes classiques dans le monde, et le Traité sur le commerce des armes donne l’espoir de remédier à ce problème. Nous devons travailler ensemble pour saisir cette opportunité historique et faire de la mise en œuvre du traité un succès », a-t-elle dit.
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commentaires (3)
est ce a dire que hezbollah ne pourra pas revendre sa panoplie d'armements a qui il le voudrait bien ? ZUT ALORS, voila que les caisses de notre nation auront un jour - quoique tres lointain- auront a casquer des milliards pour la racheter de HN .
Gaby SIOUFI
16 h 32, le 10 mai 2019