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À La Une - Liban

Gebran Bassil est le responsable le plus corrompu, accuse à nouveau Rifi

L'ancien ministre critique les propos du président Michel Aoun concernant la préparation "à Baabda" du projet de budget 2019. 

L'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi. Photo d'archives ANI

L'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, a réitéré lundi ses accusations de corruption envers le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, affirmant qu'il était le responsable "le plus corrompu" du pays, et déploré que la justice ne lui ait pas demandé de preuve avant de le condamner lors du procès en diffamation intenté contre lui par M. Bassil. 

"J'ai accusé Gebran Bassil d'être le premier corrompu de la République libanaise et je suis en possession de dossiers qui peuvent le prouver", a affirmé M. Rifi lors d'une conférence de presse. "J'espérais que la justice me convoque et prenne connaissance des dossiers en ma possession, afin qu'elle fasse son devoir et protège les finances publiques", a-t-il souligné. L'ancien ministre a toutefois regretté que "personne n'ait pris ses propos en considération". "Je répète et répéterai mes propos et demande aux juges de me convoquer", a-t-il appelé.

Le tribunal des imprimés, présidé par le juge Raffoul Boustany, avait condamné la semaine dernière l'ancien ministre à une peine de trois mois de prison, commuée en une amende de 2 millions de livres, et au paiement de 15 millions de livres au ministre des Affaires étrangères qui avait intenté un procès en diffamation contre lui, suite à des accusations de corruption que le général Rifi lui avait adressées. 


Navires-centrales
En ce qui concerne la location polémique de navires-centrales permettant de combler le déficit de la production du courant électrique, Achraf Rifi a accablé M. Bassil, chef du Courant patriotique libre, l'accusant d'avoir notamment profité du secteur de l'électricité, et affirmant que le recours à la location de navires-centrales était "la cause principale de l'augmentation de la dette publique". Il a souligné que Gebran Bassil était au départ contre la location de centrales flottantes mais qu'après une visite en 2010, de responsables de la société Karadeniz louant ces bateaux, au ministre, il était devenu "un des plus féroces partisans" d'un futur contrat avec cette société. Il a dans ce contexte souligné que la moitié du montant versé par le Trésor à la société couvre "une prime en cas de diminution de la consommation de fioul par les navires", rappelant que l'Inspection centrale avait mis en garde en 2013 contre le Karadeniz. 

Il a affirmé que "la plupart de ceux qui se sont portés candidats" aux dernières législatives "sur les listes de Gebran Bassil ont payé des sommes exorbitantes" au chef du CPL, l'un d'eux payant à M. Bassil, un candidat malheureux ayant payé 17 millions de dollars à M. Bassil.

Par ailleurs, l'ancien ministre a accusé le président libanais, Michel Aoun, d'avoir violé la Constitution et empiété sur les prérogatives du gouvernement et du Premier ministre, Saad Hariri, avec ses propos prononcés dimanche sur le budget de l'Etat pour l'exercice 2019.

"Le pays traverse une crise qui est en train d'être réglée. Tout le monde doit travailler jour et nuit pour la résoudre le plus rapidement possible car la situation ne permet pas de perdre du temps", avait indiqué le président Aoun, appelant "ceux qui n'ont pas l'expérience nécessaire pour résoudre cette crise rapidement à venir à Baabda". "Nous les aiderons à la résoudre" , a-t-il lancé, sans préciser à qui ce message s'adressait, appelant les responsables à clore ce dossier jeudi. "Nous sommes dans un régime parlementaire, pas présidentiel", a souligné M. Rifi. 

Dans la soirée, le ministre Bassil a demandé à son avocat de prendre toutes les mesures juridiques nécessaires contre le général Rifi, afin de l'attaquer à nouveau en justice pour ces propos qui "portent atteinte à sa réputation". "Nous allons prouver une nouvelle fois à l'opinion publique que M. Rifi n'est pas digne de confiance et qu'il a constamment recours aux mensonges et à la calomnie afin de récupérer la popularité qu'il a perdue", souligne le bureau de presse de Gebran Bassil dans un communiqué. 



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L'ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi, a réitéré lundi ses accusations de corruption envers le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, affirmant qu'il était le responsable "le plus corrompu" du pays, et déploré que la justice ne lui ait pas demandé de preuve avant de le condamner lors du procès en diffamation intenté contre lui par M. Bassil. "J'ai accusé Gebran...

commentaires (4)

Tu connais la paille Basile et la poutre Signora ? Toi rifi le nouvel ami de Saad Hariri qui a décidé de te réhabiliter. Espèce de ligne rouge va.

FRIK-A-FRAK

20 h 41, le 22 avril 2019

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Commentaires (4)

  • Tu connais la paille Basile et la poutre Signora ? Toi rifi le nouvel ami de Saad Hariri qui a décidé de te réhabiliter. Espèce de ligne rouge va.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 41, le 22 avril 2019

  • IL FAUT QU,UNE COMMISSION OU LA JUSTICE Y INVESTIGUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 26, le 22 avril 2019

  • Je n'accuse personne et je sais qu'au Liban nous sommes tous clean particulièrement ceux du pouvoir... Je n'accuse non plus les "bateaux barjots" que leurs propriétaires en tant que armateurs turcs et "industriels" sont un modèle d'équité et de justice dans le business... sûrement. Je souligne seulement la stratégie vieille comme le monde qui consiste à s'opposer fermement à un contrat pour faire monter sa propre valeur de nuisance et donc sa valeur de corruption éventuelle. Une fois le deal est passé entre vendeur et opposant au contrat, l'heureux corrompu se met soudain à promouvoir les bienfaits du produits dont on lui à versé les "droits"... C'est un peu ça que l'ancien ministre tente d'expliquer... Élémentaire !

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 11, le 22 avril 2019

  • "Nous sommes dans un régime parlementaire, pas présidentiel." (Achraf Rifi) Dans un régime parlementaire ou dans un régime présidentiel, tous les parlementaires doivent présenter un rapport détaillé de ce qu'ils possédaient, meubles et immeubles, avant leur entrée au Parlement par comparaison avec ce qu'ils possèdent aujourd'hui. Achraf Rifi serait étonné d'apprendre que le soleil ne se couche plus sur les acquisitions immobilières depuis qu'un ministre est en fonction depuis 2009.

    Un Libanais

    18 h 16, le 22 avril 2019

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