Le Liban est le 72e pays du monde sur 230 et le 5e pays sur les 20 de la zone MENA retenus où le prix des données mobile (data en anglais) est le plus élevé, selon un classement du site Cable.co.uk publié en mars.
Ce dernier évalue le prix moyen d’un gigabyte au Liban (GB, unité standard de mesure des données) à 9,21 dollars par mois en 2018, un niveau plus élevé que la moyenne mondiale, qui a atteint 8,53 dollars sur la même période, ainsi que celle des pays arabes, qui a plafonné à 6,76 dollars. Seuls Djibouti (moyenne de 37,92 dollars pour 1 GB), le Yémen (15,73 dollars), Oman (11,28 dollars) et les Émirats arabes unis (10,23 dollars) sont plus chers que le Liban. Le Soudan (0,68 dollar), l’Égypte (1,49 dollar) et le Maroc (1,66 dollar) constituent de leur côté le trio des pays les meilleurs marchés de la zone MENA pour ce qui est des données mobiles.
Un GB à 75 dollars au Zimbabwe
La moyenne dans les pays du Conseil de coopération du Golfe est enfin de 6,1 dollars, contre 7,05 dollars pour les 14 autres pays arabes. La fourchette de prix en fonction des forfaits vendus au Liban oscille enfin entre 1,3 et 20 dollars, précise le cabinet.
L’Inde est enfin le pays où le prix des données est le meilleur marché, avec une moyenne de 0,26 dollar pour 1 GB, tandis que le Zimbabwe donne le vertige avec un tarif près de 290 fois plus élevé, à 75,2 dollars.
Cable.co.uk affirme avoir réalisé son étude en compilant les données de pas moins de 6 313 forfaits proposés dans les pays étudiés entre le 23 octobre et le 28 novembre 2018. Le prix moyen, converti en dollars, est calculé à partir de la moyenne des forfaits disponibles dans chaque pays. Au Liban, deux opérateurs gèrent les réseaux de téléphonie mobile de l’État, Mic 1 et Mic 2 : Alfa (géré par l’égyptien Orascom depuis 2009) et Touch (par le koweïtien Zain depuis 2004).
Fin 2015, la direction des adjudications a annulé l’appel d’offres international remettant ces contrats en jeu et lancé en juin de la même année, estimant que la procédure n’avait pas garanti les conditions assurant une véritable concurrence. Cette situation a poussé le ministère des Télécoms puis les gouvernements successifs à renouveler unilatéralement les contrats des deux opérateurs sans qu’aucun responsable ne remette réellement le dossier sur la table.
Début mars, le Conseil des ministres a prolongé une nouvelle fois les contrats d’Alfa et de Touch pour une période allant jusqu’à la fin de l’année. La présidence avait alors indiqué qu’un délai de 15 jours a été accordé aux ministres pour leur permettre de s’entendre sur un nouveau contrat.
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LA LIBRE EXPRESSION
18 h 56, le 02 avril 2019