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Spécial Orientation professionnelle / Édition 4

Météorologue, un métier diversifié et prometteur

Photo Mahmoud Zayat/AFP

Marc Wouhaïbé, ingénieur météorologue libanais, s’est passionné pour le métier alors qu’il entamait des études d’ingénierie en électricité. Depuis, il travaille à Beyrouth et permet jour et nuit le bon fonctionnement de l’aéroport, assurant ainsi l’atterrissage et le décollage de centaines d’avions ainsi que la sécurité de centaines de milliers de passagers. Il partage dans les lignes qui suivent sa passion pour le métier.

Nature du métier

Le métier de météorologue est souvent réduit au fait de préparer exclusivement le bulletin météo. Bien qu’il s’agisse d’un point nécessaire, voire vital, ne serait-ce que pour l’aviation, le météorologue a parallèlement une multitude de cordes à son arc. En effet, la profession se décline en plusieurs métiers différents : la nivologie (étude du manteau neigeux), l’agro-météorologie (qui touche à l’agriculture), l’océanographie (l’étude des mers et des océans), la météorologie satellitaire (étude de la terre depuis l’espace), la climatologie, qui s’occupe d’archivage et d’analyse de données climatiques visant à surveiller les changements, et enfin la biométéorologie, qui touche à l’influence des phénomènes météorologiques sur l’humain et la santé.

Ces spécialisations ont, toutes, leur importance, puisque qu’elles complètent le métier de météorologue en lui-même. Par exemple, la biométéorologie peut servir dans l’urbanisme au développement d’une ville de manière à savoir comment répartir les zones industrielles et les zones habitées.

Il faut noter également que toutes ces déclinaisons ne sont pas forcément pratiquées au Liban, faute d’un nombre suffisant d’employeurs mais aussi de moyens financiers.

Au Liban, le métier de météorologue, dans ses grandes lignes, consiste à préparer le bulletin de prévision du temps avec trois jours d’avance et à assurer un suivi de l’état de l’atmosphère pour les besoins aéronautiques.

Compétences requises

Il faut garder à l’esprit qu’il existe deux voies différentes dans ce domaine : le métier de météorologiste et l’ingénieur météorologue. Il existe différents moyens d’accéder à ces deux métiers.

Tout d’abord, afin d’être météorologue, il faut obtenir le bac. La filière sur ce plan n’a pas d’importance, il est même possible d’avoir obtenu un bac littéraire. Il faut ensuite entamer deux années de faculté afin de passer un concours de niveau bac +2, à savoir le concours organisé par le Conseil de la fonction publique. Une fois cette étape franchie avec succès, l’État envoie à ses frais l’étudiant en France pour trois ans d’étude à France Météo. De retour au Liban, le météorologue intègre la fonction publique de 4e catégorie avec la rémunération adéquate.

Le parcours pour être ingénieur météorologue n’est pas totalement différent, mais dans ce cas, il est absolument nécessaire d’avoir obtenu un bac scientifique ou d’entamer deux années d’ingénierie à l’université. À défaut, il n’est pas possible de se faire accepter. De retour de France également, l’ingénieur intègre la fonction publique à la 3e catégorie avec un salaire un peu plus élevé. Il est possible d’effectuer un long stage durant les études au sein d’une équipe de météorologues au Liban.

En ce qui concerne le candidat, il doit être doué pour les sciences en général mais aussi en mathématiques.

Avantages 

L’avantage principal du métier, estime Marc Wouhaïbé, c’est « qu’on ne s’ennuie jamais ». En effet, pour les personnes attirées par la science, il s’agit d’un métier parfait car il englobe tous les aspects : chimie, physique, mécanique des fluides, mathématiques, SVT…

Difficultés

Les difficultés du métier en lui-même résident dans le fait que la recherche est encore nécessaire, de même que le développement d’outils et de techniques. En effet, certains aspects de la météorologie ne sont pas clairs. C’est donc le rôle de la recherche de faire le nécessaire pour clarifier les quelques zones d’ombre. Il s’agit là peut-être d’une difficulté, mais cela peut aussi être considéré comme un avantage, car c’est la preuve qu’il existe un besoin dans ce domaine.

Débouchés 

Au Liban, il existe très peu de débouchés dans ce domaine car le gouvernement ne donne que peu d’importance au métier en lui-même. Il est donc plus difficile d’être météorologue ou de se spécialiser dans un domaine quelconque. Cependant, cela signifie aussi que tout est à créer ici et que le pays devra se doter à l’avenir de personnes qualifiées afin de répondre à ses besoins sur ce plan.

Au niveau mondial, la météorologie satellitaire est en pleine expansion et les opportunités sont multiples, de même que chacune des spécialisations offre également un grand nombre d’opportunités.


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Marc Wouhaïbé, ingénieur météorologue libanais, s’est passionné pour le métier alors qu’il entamait des études d’ingénierie en électricité. Depuis, il travaille à Beyrouth et permet jour et nuit le bon fonctionnement de l’aéroport, assurant ainsi l’atterrissage et le décollage de centaines d’avions ainsi que la sécurité de centaines de milliers de passagers. Il partage...

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