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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : Bassil se félicite des propos de Pompeo devant le Congrès

Le secrétaire d’État américain a affirmé devant la Chambre des représentants que les États-Unis mènent des discussions avec leurs partenaires arabes et occidentaux pour créer "les conditions adéquates sur le terrain en Syrie pour le retour des réfugiés chez eux".

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil (g), s'entretenant la semaine dernière à Beyrouth avec le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo. Photo Twitter/@Gebran_Bassil

Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, s'est félicité jeudi des propos tenus la veille par son homologue américain, Mike Pomeo, devant le Congrès américain, au sujet des réfugiés syriens présents au Liban.

"J'étais au Liban où j'ai évoqué la question des près d'un million et demi de réfugiés syriens présents dans le pays aujourd'hui, et du poids qu'ils constituent pour le Liban et du risque qu'ils posent pour la démocratie de ce pays", a expliqué M. Pompeo, lors de sa première audition en tant que secrétaire d'Etat devant deux commissions de la Chambre des représentants, autour de questions relatives au budget et à d'autres dossiers d'ordre diplomatique.

"C'est le Département d'Etat qui mène les discussions concernant le moyen pour les Etats-Unis et leurs partenaires arabes et occidentaux de réaliser les conditions adéquates sur le terrain en Syrie pour le retour des réfugiés chez eux", a-t-il ajouté. "C'est ce que veulent les Libanais. Et je crois honnêtement que c'est la meilleure solution pour ces individus (les réfugiés syriens). Nous devons nous assurer que les conditions sont bonnes (...)" pour leur retour, a conclu Mike Pompeo.

Le ministre libanais des Affaires étrangères s'est félicité aujourd'hui sur Twitter de ces propos. "Le témoignage de M. Pompeo devant le Congrès au sujet des déplacés est un pas en avant qui prouve que le dialogue franc et courageux et les positions patriotiques claires sont le chemin vers l'accomplissement de l'intérêt national", a dit M. Bassil. "Le combat pour la défense de notre existence est long et difficile, mais notre volonté est forte. Le retour (des réfugiés syriens) se fera, et nous n'accepterons qu'un retour sécurisé et digne", a conclu le chef de la diplomatie libanaise.


Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens, et la question de leur retour fait polémique sur la scène politique libanaise. Certains responsables, notamment le chef de l'Etat Michel Aoun, ainsi que Gebran Bassil, appellent à organiser le retour de ces réfugiés vers la Syrie, estimant que le pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime Assad est désormais "sûr". D'autres calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour.

Hier, Gebran Bassil, qui effectuait une visite en République tchèque, a salué à Prague la ligne dure adoptée par les pays d'Europe centrale et de l'Est envers l'accueil des réfugiés sur leur sol, la qualifiant d'"inspiration" pour son pays.

Mardi, lors d'une visite officielle à Moscou, le président libanais Michel Aoun, et son homologue russe Vladimir Poutine, sont convenus d'appeler à un soutien international à l'initiative de Moscou pour le retour des populations syriennes réfugiées dans les pays voisins de la Syrie, tout en liant ce retour à la création de "conditions favorables" en Syrie, notamment sur les plans économique et social.

La Russie avait annoncé en juillet dernier, à l'issue du sommet de Helsinki qui avait réuni Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, une initiative pour un retour massif des réfugiés syriens de Liban et de Jordanie. Mais celle-ci est restée lettre morte en raison notamment de l'absence de financement.

Lors de sa visite officielle au Liban vendredi et samedi dernier, Mike Pompeo s'était focalisé sur la question du Hezbollah, tenant des propos incendiaires contre le parti chiite libanais, en affirmant qu'il déstabilise le Liban.


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Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, s'est félicité jeudi des propos tenus la veille par son homologue américain, Mike Pomeo, devant le Congrès américain, au sujet des réfugiés syriens présents au Liban."J'étais au Liban où j'ai évoqué la question des près d'un million et demi de réfugiés syriens présents dans le pays aujourd'hui, et du poids qu'ils constituent pour...

commentaires (10)

"nous n'accepterons qu'un retour sécurisé et digne". C'est exactement le contraire dee ce qu'il disait il y a quelques mois, mais bah!...

Yves Prevost

07 h 41, le 29 mars 2019

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • "nous n'accepterons qu'un retour sécurisé et digne". C'est exactement le contraire dee ce qu'il disait il y a quelques mois, mais bah!...

    Yves Prevost

    07 h 41, le 29 mars 2019

  • faudrait vous decider Mr Bassil … une fois Pompeo n'est pas dans la realite … une fois il veut mettre les libanais en guerre … et maintenant vous le feliciter !!!

    Bery tus

    23 h 10, le 28 mars 2019

  • Si vous me permettez de faire un peu d'humour ...comme un enfant ! La photo de Gebran montrant sa montre à Pompeo m'inspire ceci : Do you fehman ? Ana, Ma3endi wa2t lhal 7ikeyi! --------------------- C'était mon commentaire du jour et merci pour votre indulgence.

    Sarkis Serge Tateossian

    22 h 30, le 28 mars 2019

  • Le Liban est un Etat souverain, indépendant et libre. Il est gouverné par un président de la République, un président de la Chambre des députés, un chef de Gouvernement, tous élus démocratiquement par le peuple libanais. Le Liban dispose d'une armée bien équipée composée de vaillants soldats tous volontaires provenant exclusivement du tissus du peuple libanais dont la mission est de défendre le territoire national uniquement. L'armée libanaise n'a pas vocation à agresser quiconque et, en cas d'agression, elle fera la guerre à condition qu'elle soit "sa" guerre et non les guerres des autres. Toute autre considération est à jeter dans la poubelle de l'Histoire du Liban.

    Un Libanais

    19 h 27, le 28 mars 2019

  • Comme dit le proverbe: "Si personne ne te félicite, félicite-toi, même si tu n’as rien fait, ce sera toujours ça de gagné..."

    Gros Gnon

    18 h 51, le 28 mars 2019

  • Qu'on ne nous dise pas encore qu'ils prétendent déloger l'indélogeable Bachar de son trône , ça demanderait encore un demi-siècle et le Liban cesserait alors d'exister ! Nous ne voulons qu'une seule et unique chose : Rapatrier les réfugiés syriens le plus vite possible sans plus leur inventer des pretextes , encore des pretextes , toujours des pretextes ! Pompeo , entendez-nous enfin ! Nous entendez-vous ?

    Chucri Abboud

    18 h 36, le 28 mars 2019

  • No panic, les choses s passeront comme le voudront les détenteurs du pouvoir au Liban, cad les forces de la résistance et alliés. Les bombeo et autres ne parlent que pour sauver les meubles , en cherchant à éviter de perdre plus encore .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 29, le 28 mars 2019

  • Le retour (des réfugiés syriens) se fera, et nous n'accepterons qu'un retour sécurisé et digne", a conclu le chef de la diplomatie libanaise. TIENS M POMPEO A DONC ETE ENTENDU ON EST LOIN DES RETORIQUES DU CPL DISANT : RETOUR INCONDITIONNEL DES REFUGIES" IL FAUT DIRE QUE LE PRESIDENT ET LE GENDRE ONT ENTENDU EXACTEMENT LA MEME CHOSE DE PUTIN DONT ACTE

    LA VERITE

    16 h 28, le 28 mars 2019

  • Du charabia... Si les USA et leurs alliés veulent vraiment aider ainsi que les Russes et tout leurs affiliés de cadets rousselles: Ils créeront dans les régions sous leur influence en Syrie des camps où ils prendront du Liban et mettront les réfugiés opposants au régime ou les récalcitrants, et les russes créeront dans les régions sous leur influence des camps pour les fans du régime. Après tout c'est une guerre entre syriens où ces grandes nuisances, pardon puissances, s'amusent à tester leurs joujoux! qu'ils en payent alors les pots cassés.

    Wlek Sanferlou

    16 h 14, le 28 mars 2019

  • UN RETOUR SECURISE ET DIGNE NE VEUT PAS DIRE QUE LES CONDITIONS SONT DEJA REUNIES EN SYRIE POUR LE RETOUR DES REFUGIES. LE PLUS GRAND PBSTACLE POUR LEUR RETOUR C,EST LE REGIME SYRIEN LUI-MEME QUI JOUE SUR LA DEMOGRAPHIE DANS LE PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 29, le 28 mars 2019

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