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Liban - Humanitaire

« Aucun enfant malade du cœur ne doit être privé de soins... »

Le grand concert annuel de collecte de fonds de Heartbeat, l’association qui s’occupe des enfants souffrant de maladies cardiaques, se déroulera les 12, 13 et 14 avril prochain au nouveau BIEL, Tahouita.

Des bénévoles de Heartbeat à Kfardlaqous. Photo L’OLJ

Et de dix pour l’association humanitaire « Heartbeat-La Chaîne de l’espoir » qui a mené avec succès, la semaine dernière, sa dixième mission de dépistage et de sensibilisation aux maladies cardio-vasculaires à Kfardlaqous, petit village du caza de Zghorta. Et ce après Racheine, Kfar Habou, Rayak, Mtollé, Jezzine, Mansouriyé, Ardé, Miziara et Aarjès. Dans les locaux de la municipalité du village, aménagés pour l’occasion en chaîne de cliniques, plus de 150 patients se sont pressés dès 9 heures du matin pour bénéficier de consultations médicales et d’examens physiques et sanguins gratuits, permettant d’identifier les risques de maladies cardio-vasculaires. Enregistrement du pouls et de la tension artérielle, tests de cholestérol et de glycémie, examens cardiaques et électrocardiogrammes, mesures des capacités respiratoires et de la densité des os, et enfin consultations de nutrition et de dentisterie, ces stations ont ponctué la journée médicale des habitants qui ont pris conscience de leur santé cardiaque et des mesures à prendre pour minimiser les risques d’affections et de maladie.


(Pour mémoire : « Feel the Beat », pour protéger le cœur des femmes)

Un engagement bénévole infaillible

Ce jour-là, 50 bénévoles de l’association qui traite les enfants atteints de maladies cardiaques congénitales, médecins, résidents, internes, nutritionnistes, pharmaciens et corps infirmier de l’Hôtel-Dieu de France, ainsi qu’une équipe de chirurgiens-dentistes, se sont mobilisés auprès des habitants de Kfardlaqous et des environs. L’occasion de faire connaître, dans la région, l’engagement humanitaire de l’association en faveur des enfants malades du cœur. Menée en mémoire de Philippe el-Hage, la mission a vu la coopération du Club Star Lions du Liban-Nord et de la municipalité du village.

« À chaque mission, nous réalisons l’importance de ces journées de dépistage et de sensibilisation aux maladies cardio-vasculaires », indique à L’Orient-Le Jour le cardiologue Tony Abdel-Massih, responsable des campagnes préventives de Heartbeat. Constatant la fréquence élevée de patients « à haut risque cardio-vasculaire », qui présentent notamment des tensions très élevées, mais aussi des taux très hauts de sucre, de cholestérol et de triglycérides, le professeur assistant de cardiologie à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph, également chef de l’unité des insuffisances cardiaques à l’HDF, déplore « l’absence de prise de conscience et de suivi médical ». « Ces patients ne savent même pas qu’ils risquent la mort ou au mieux la maladie. Nos missions les encourageront, nous l’espérons, à se faire prendre en charge sérieusement », ajoute-t-il, saluant « l’engagement infaillible des bénévoles ».


(Lire aussi : Rania Bassil, cardio-pédiatre, veut faire de la santé publique une priorité)

« Faute d’argent... « 

Heartbeat, c’est aussi et surtout 3 000 enfants malades issus de familles défavorisées, de tout le Liban, pris en charge en 13 ans, dont 300 enfants ont été soignés et opérés en 2018 par les spécialistes de l’association à l’Hôtel-Dieu de France. Et ce moyennant un budget annuel d’un million trois cent mille dollars. « Dans leur grande majorité, ces enfants malades ont moins d’un an », révèle à L’Orient-Le Jour le professeur Ramzi Ashouch, chirurgien cardio-pédiatrique, président de Heartbeat. « Leur sauver la vie nécessite une intervention chirurgicale ou par cathétérisme », précise-t-il. Redonner vie à ces petits cœurs implique des soins coûteux. « Car les autorités libanaises assument, certes, leurs obligations envers les enfants souffrant de maladies cardiaques congénitales, mais les factures d’hospitalisation et de soins sont rarement remboursées dans leur intégralité. » D’où la nécessité d’assister les familles qui ne peuvent assumer les différences de facturation. « Heartbeat veille soigneusement à ce qu’aucun enfant malade du cœur ne soit privé de soins faute d’argent », insiste le professeur Ashouch.

C’est bien là l’objectif de la campagne annuelle de collecte de fonds, qui entend répondre à une demande en évolution constante. Et comme chaque année depuis 13 ans, c’est en musique, avec ses « singing doctors » et sa troupe sans cesse grandissante, que Heartbeat invite ses donateurs à la solidarité, en avril prochain. Durant trois jours, le nouveau BIEL de Tahouita se parera des couleurs de Heartbeat. Vendredi 12 avril pour un dîner de gala-concert, samedi 13 et dimanche 13 avril pour une soirée et une matinée de concerts, et sur le thème du rêve (Dreams), les spectateurs et donateurs seront transportés dans un monde onirique. « Des rêves d’enfants, observe le professeur Ashouch, réalistes, fous, de grandeur, hallucinatoires, jusqu’au cauchemar même. » À travers ces tableaux divers seront interprétés de grands classiques de la chanson, des succès récents et anciens de Queen, d’Aznavour, des Beatles, de Shakira, du groupe de rock Maroon5... Cerise sur le gâteau, « la meilleure chanson de l’année sera aussi au rendez-vous », révèle le Pr Ashouch, refusant d’en dire plus, pour préserver l’effet de surprise.


Pour mémoire

« A Heartbeat Story », pour sauver les enfants malades du cœur


Et de dix pour l’association humanitaire « Heartbeat-La Chaîne de l’espoir » qui a mené avec succès, la semaine dernière, sa dixième mission de dépistage et de sensibilisation aux maladies cardio-vasculaires à Kfardlaqous, petit village du caza de Zghorta. Et ce après Racheine, Kfar Habou, Rayak, Mtollé, Jezzine, Mansouriyé, Ardé, Miziara et Aarjès. Dans les locaux de...

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