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Économie - Commerce

Le vin libanais fidèle au rendez-vous pour les 25 ans de ProWein

Neuf producteurs du pays du Cèdre ont fait le déplacement en Allemagne cette année.

Cela fait plusieurs années que les viticulteurs libanais participent au Salon de Düsseldorf. Photo P.H.B.

Alors que le printemps peine encore à pointer le bout de son nez sur la plaine de Rhénanie, les habitants de Düsseldorf sont, comme chaque année à la même époque, envahis par des dizaines de milliers de professionnels du vin et des spiritueux venus se retrouver à l’occasion des 25 ans du Salon international ProWein.

Organisé par le groupe Messe Düsseldorf, spécialiste de ce type de manifestation, l’événement accueille du 17 au 19 mars près de 7 000 producteurs et distributeurs venus de 64 pays dans plus de 250 000 m² d’espace d’exposition situés dans l’est de la ville, à quelques centaines de mètres des rives du Rhin. Un rendez-vous désormais traditionnel pour une partie des vignerons libanais, qui ont commencé à y prendre leurs marques depuis le début des années 2010. « Château Musar a été le premier à louer un espace (il y a environ 8 ans) et a ensuite été suivi par l’Union vinicole du Liban (UVL) à partir de 2013 », se souvient Zafer Chaoui, président de l’UVL et de Château Ksara.


(Lire aussi : Une journée en l’honneur du vin libanais à Zurich)


L’esprit Liban
Avec Adyar, Château Héritage, Château Kefraya, Château Oumsiyat, Château Saint-Thomas, Ixsir et Domaine des tourelles – tous membres de l’UVL –, c’est donc presque le quart de la quarantaine de producteurs que compte le Liban qui ont fait le déplacement à leurs frais. L’UVL en regroupe 24 qui contribuent à près de 90 % de la production locale, précise Zafer Chaoui, qui estime que le Liban produit plus de 9 millions de bouteilles de vin « de qualité » par an pour un marché qui pèse entre 45 et 50 millions de dollars, selon lui.

« C’est un des plus importants Salons internationaux du monde dédié à la filière. Je vois mal comment le Liban pourrait en être absent », ajoute le président de l’UVL. « L’objectif de l’Union vinicole du Liban est de regrouper les producteurs locaux, petits et grands, dans un même pavillon afin de promouvoir l’esprit Liban à ProWein, plutôt que de s’y rendre en ordre dispersé », poursuit-il en signalant que de nombreux producteurs présents ont privilégié cette stratégie. De fait, certains pays comme le Chili ont carrément mis le paquet avec des pavillons gigantesques comptant plusieurs dizaines de stands. D’autres en revanche ont préféré s’afficher seuls à l’image des propriétaires de Château Musar. « C’est une habitude qui est restée. Nous avions déjà réservé notre stand lorsque l’UVL a décidé de participer pour la première fois et avons ensuite choisi de ne pas changer de système », explique son propriétaire, Gaston Hochar.


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Au-delà du choix des stands, tous les producteurs présents au ProWein visent le même objectif : renforcer leur exposition en même temps que leur réseau de distribution. « Bien que ce Salon soit organisé en Allemagne, c’est pour sa dimension internationale qu’il est apprécié des professionnels, producteurs comme distributeurs du monde entier. C’est en fait une des rares chances de retrouver tout le monde au même endroit », résume Andrea Cravero, responsable des exportations de l’italien Borgogno, présent sur place. « C’est aussi pratique pour ceux qui ont déjà leurs distributeurs à l’étranger que pour ceux qui en cherchent », acquiesce Zafer Chaoui. Il ajoute que tous les producteurs libanais cherchent à exporter davantage leurs produits pour compenser le ralentissement de l’activité sur le marché local, dû en partie à la dégradation de la situation économique et au fait que les autorités ne réglementent pas assez les importations de vin. Pour l’heure, la majorité des membres de l’UVL exportent en moyenne 50 % de leur production, notamment en France, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada ou encore en Syrie, où les échanges seraient en train de reprendre, selon l’association. « Le vin libanais est l’un des rares produits dont la qualité est comparable et même supérieure à ceux fabriqués à l’étranger », assure encore le président de l’UVL, soulignant que les producteurs locaux ont peu de marge pour réduire leurs coûts.

Un cachet sur lequel les participants libanais présents à ProWein devront miser pour se distinguer face aux grosses cylindrées du Salon – France et Italie en tête, qui sont les seuls avec l’Allemagne à s’étendre sur deux halls d’exposition chacun – venues séduire plus de 60 000 visiteurs venus de 133 pays, attendus cette année par Messe Düsseldorf.


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commentaires (1)

Nous devons tous ne consommer que du vin libanais dont certains sont bons voire très bons et même excellents !! Cependant, je trouve que les prix pratiqués sont beaucoup trop élevés. Les producteurs locaux devraient revoir leur marge à la baisse ou faire diminuer celle des intermédiaires en mettant en place la vente en ligne à des prix inférieurs

Lecteur excédé par la censure

10 h 06, le 18 mars 2019

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Commentaires (1)

  • Nous devons tous ne consommer que du vin libanais dont certains sont bons voire très bons et même excellents !! Cependant, je trouve que les prix pratiqués sont beaucoup trop élevés. Les producteurs locaux devraient revoir leur marge à la baisse ou faire diminuer celle des intermédiaires en mettant en place la vente en ligne à des prix inférieurs

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 06, le 18 mars 2019

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