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Liban - Espaces verts

Bois des Pins, vers une protection définitive ?

Depuis le début de l’année, les réunions s’enchaînent au Parlement sur la préparation d’un projet de loi pour la préservation de cet espace vert.

Le député Fouad Makhzoumi présidant une réunion de la sous-commission chargée d’examiner le projet de loi. Photo ANI

« Horch Beyrouth », véritable poumon vert de la capitale, n’a de cesse d’être malmené depuis la fin de la guerre civile. Plusieurs parcelles sur les 33 hectares initiaux du terrain 1925, pourtant réglementés, ont ainsi été déboisées et rasées à coup de permis de construire douteux et de régularisations ambiguës. Indignant bon nombre de riverains, ces agissements suscitent une vive réaction de la part de la société civile et d’ONG environnementales, qui s’opposent à des entreprises privées et, souvent, au conseil municipal, propriétaire terrien du site.

Pourtant la situation pourrait évoluer dans les semaines à venir. La question de la création d’une réserve naturelle et de la protection du bois des Pins a été soumise à une sous-commission parlementaire le 19 février, lors d’une réunion au Parlement, sous la présidence du député Fouad Makhzoumi. Le principal obstacle soulevé par le député au cours de la réunion est le problème persistant des empiétements illégaux, mais légalisés par le conseil municipal et le mohafez de Beyrouth (autorité exécutive de la capitale). Si la récupération des parcelles déjà occupées semble quasi impossible, l’heure est à la négociation pour protéger et mettre en place « des solutions alternatives qui permettraient de préserver de grandes surfaces encore vertes », a conclu Fouad Makhzoumi.

Une nouvelle réunion de cette sous-commission a eu lieu hier. Le député y a dénoncé « des tentatives de politiser et de conférer une dimension confessionnelle à cette affaire ». Néanmoins, il a dit espérer que « la proposition de loi soit transférée au plus vite aux commissions mixtes et qu’elle soit adoptée ce jeudi ou jeudi prochain ».


(Lire aussi : Une future réserve à Horch Beyrouth ?)

Rien qu’un « texte de plus » ?

Les empiétements illégaux sont connus de tous, et ils sont de plus en plus décriés par les médias et les ONG telles que Nahnoo. Son président, Mohammad Ayoub, affirme à L’OLJ, « ne rien attendre de ce projet de loi ». « Il existe déjà des décrets et des lois protégeant le bois des Pins, rappelle-t-il. Cette loi ne sera qu’un texte de plus. »

Récemment, en septembre dernier, les tentatives d’effectuer des travaux pour un bâtiment de la Sûreté générale sur l’une des parcelles ont été déjouées par la société civile. L’épisode a débuté lorsqu’un bulldozer a commencé à arracher des arbres sur le terrain 1925 (du bois des Pins) de la région Mazraa, au grand dam des riverains. Des zones d’ombre quant à la légalité du permis accordé pour cette construction rendaient l’affaire encore plus douteuse. L’ONG Nahnoo et les habitants du quartier voisin avaient alors déposé une plainte en justice pour stopper la construction. La SG avait fait machine arrière, assurant quelques jours plus tard à L’OLJ s’employer à « chercher un autre emplacement pour la construction du bâtiment ».

De telles issues positives sont rares. Les abus et le grignotement des parcelles pourtant classées comme non constructibles sont légion. Nahnoo évoque le cas des scouts al-Rissala, installés au début du conflit libanais sur une parcelle du lot 1925 où ils ont construit un bâtiment, sans les permis nécessaires, et dont la situation a été définitivement régularisée par le conseil municipal. Autre événement significatif, l’établissement d’un hôpital de campagne. Le président du conseil municipal Jamal Itani affirme à L’OLJ qu’il s’agit d’un « bâtiment mobile et financé par l’Égypte, à travers lequel nous cherchons à satisfaire les besoins de la population ». Une construction pourtant en dur, contrairement à ce qui a été promis, très controversée et contestée, d’autant plus que la construction d’un hôpital de campagne ne se justifie pas alors que le Liban n’est pas en guerre, et que la capitale dispose déjà de toute l’infrastructure sanitaire nécessaire.


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commentaires (2)

ENCORE UNE CABALE ! ENCORE UN SCANDALE ! ENCORE DE LA POURRITURE ! ENCORE LA MAFIA QUI SE CACHE DERRIERE UNE AUTRE MAFIA ! ET BIEN LE BONJOUR CEDRE !

Gaby SIOUFI

13 h 22, le 27 février 2019

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Commentaires (2)

  • ENCORE UNE CABALE ! ENCORE UN SCANDALE ! ENCORE DE LA POURRITURE ! ENCORE LA MAFIA QUI SE CACHE DERRIERE UNE AUTRE MAFIA ! ET BIEN LE BONJOUR CEDRE !

    Gaby SIOUFI

    13 h 22, le 27 février 2019

  • OUI... QUAND IL N,Y AURA PLUS DE PINS MAIS LE NOM RESTERA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 00, le 27 février 2019

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