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À La Une - Etats-Unis

Bernie Sanders, candidat à la présidentielle 2020, veut croire à la victoire

Les Américains "vont rejeter (...) son modèle de socialisme", selon le porte-parole de la campagne Trump 2020.

Le sénateur indépendant Bernie Sanders, lors d'une conférence de presse devant le Capitole, à Washington, le 10 juillet 2018. AFP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ALEX EDELMAN

Le sénateur indépendant Bernie Sanders, candidat malheureux aux primaires démocrates de 2016 face à Hillary Clinton, s'est relancé mardi dans la course à la Maison Blanche, avec en ligne de mire Donald Trump.

En annonçant mardi son intention de briguer l'investiture démocrate à l'élection présidentielle, le sénateur du Vermont n'a pas caché son ambition: la victoire. "Nous allons gagner", a-t-il répondu à un journaliste de la chaîne CBS l'interrogeant sur la différence entre ces deux campagnes.

Bernie Sanders, 77 ans, visage désormais très connu de la politique américaine, est l'un des favoris parmi la dizaine de candidats qui se sont déjà lancés dans la course démocrate pour déloger le 45e président américain de la Maison Blanche.

Le natif de Brooklyn, aux idées nettement marquées à gauche, qui assume l'étiquette "socialiste", a attaqué férocement le milliardaire républicain en annonçant sa candidature. Donald Trump est un "menteur pathologique", a tancé ce pourfendeur de Wall Street lors d'un entretien avec une radio du Vermont, Etat du nord-est du pays, à qui il avait réservé son annonce. "C'est un raciste, un sexiste, un homophobe, un xénophobe, quelqu'un qui grappille des gains politiques à bon marché en tentant de s'en prendre aux minorités, souvent des immigrants sans papiers", a tonné Bernie Sanders.

"Nous avons besoin d'un président qui comprend que le changement climatique est réel, est une menace existentielle pour notre pays et pour notre planète", a également lancé M. Sanders dans une vidéo. Une attaque frontale contre le président républicain, climato-sceptique, qui a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

Sur cette vidéo longue d'une dizaine de minutes, très formelle, Bernie Sanders, face caméra, insiste: "Notre campagne n'a pas pour seul objectif de battre Donald Trump, le président le plus dangereux dans l'histoire moderne américaine", promet-il, mais aussi de transformer le "pays et (de) créer un gouvernement basé sur les principes de justice économique, sociale, raciale et environnementale".


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"Révolution politique"
Lorsqu'il s'était présenté aux primaires démocrates en 2016, Bernie Sanders faisait figure d'"outsider", avant de tenir la dragée haute à Hillary Clinton. Celle-ci l'avait finalement emporté, avant d'être battue par Donald Trump. La campagne de Bernie Sanders avait suscité un engouement important, notamment auprès des jeunes, avec des idées vues à l'époque comme radicales mais aujourd'hui défendues par d'autres démocrates, comme la benjamine du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez, ancienne de la campagne Sanders de 2016, et bon nombre de candidats actuels à la primaire.

Couverture santé universelle, université publique gratuite et salaire minimum à 15 dollars, Bernie Sanders l'assure, beaucoup de ses idées mises en avant en 2016 sont maintenant "très très populaires". Et ce "démocrate socialiste" n'hésite pas à user d'un vocabulaire connoté. "Ensemble, vous, moi et notre campagne 2016, avons commencé la révolution politique", assène-t-il dans sa vidéo. "Maintenant il est temps de finir cette révolution et de mettre en oeuvre la vision pour laquelle nous nous sommes battus."

La réponse du camp Trump, qui agite le mot "socialisme" en épouvantail, n'a pas tardé. "Bernie Sanders a déjà gagné le débat à la primaire démocrate parce que chaque candidat adopte son modèle de socialisme", que les Américains "vont rejeter", a écrit l'équipe de campagne Trump 2020. Preuve que la course est lancée, elle a annoncé mardi de nouveaux recrutements dans son équipe pour mener le président républicain vers sa réélection et "tenir les candidats démocrates à la présidentielle responsables de leur programme extrême".


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Longue route vers la Maison Blanche
Mais la route est longue vers le 1600 Pennsylvania Avenue à Washington. La popularité des idées progressistes de Bernie Sanders, qui appelle au renouvellement des élites, risque de se heurter à son profil, un septuagénaire blanc déjà candidat en 2016, alors que les autres prétendants affichent cette fois une grande diversité.

Certains militants du mouvement #MeToo avaient même condamné d'avance sa candidature, après que certaines des employées de sa campagne 2016 eurent indiqué avoir été sexuellement harcelées par des collègues plus âgés. Bernie Sanders s'était excusé publiquement début janvier, tout en assurant ne pas avoir été au courant des faits à l'époque.

L'homme aux cheveux blancs rebelles et au crâne dégarni, qui demeure populaire au sein des démocrates, a été élu à la Chambre des représentants de 1990 à 2006, avant de devenir sénateur. Il a été confortablement réélu en novembre dernier.

La candidature d'un autre poids lourd, Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, est également attendue.


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