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À La Une - Festival SOL

L’esprit allemand souffle sur l’orgue, face au Grand Sérail…

Après dix soirées musicales, le festival SOL clôture ses événements en grande pompe ce dimanche soir avec Ulrich Walther qui officie à l’Eglise Évangélique Nationale au Centre-ville, juste à proximité du Conservatoire National Supérieur de Musique. En toute majesté et grandeur, habitées de foi et de piété, voilà les dernières notes d’orgue…

L'organiste Ulrich Walther. Photo D.R.

Fringant musicien de trente-huit ans, né à Hagen, formé à Stuttgart en Allemagne, actuellement professeur attitré de l’orgue à Graz en Autriche, auréolé de prix (celui de Korschenbroich, Graz, St Albans) l’organiste Ulrich Walther effectue son premier voyage au pays du cèdre. « Je ne connais pas très bien la région, dit-il, et ma seule approche de ces rives est depuis longtemps Chypre. Je viens de débarquer à l’aéroport de Beyrouth : j'ai été impressionné par le trafic dense mais ce n’est pas ainsi qu’on conduit en Allemagne (avec petit sourire malicieux) et j’ai découvert une ville super active. Je suis très enthousiaste d’être ici et je n’avais aucune idée préconçue du mode de vie au Proche-Orient… »

Protestant croyant (« je peux prêcher par la musique », confie-t-il en souriant), Ulrich Walther clôt le festival SOL avec un menu qui, selon ses propres termes, « insuffle l’inspiration de l’esprit allemand dans la musique du répertoire pour orgue ». Et d’ajouter : « C’est un programme d’une soixantaine de minutes qui commence avec la partition choral préludes « Gott heiliger geist » (BWV671) de JS Bach à l’aspect liturgique. C’est l’une des partitions de grande maturité chez le Cantor et qui est liée à sa foi, qui était très grande. Ensuite j’enchaîne avec les « Sonates en trio n5 », toujours de Bach, un sommet du contrepoint et des œuvres d’une remarquable virtuosité utilisant en trois voix pédales et deux claviers. Puis vient la transcription « Fantasia en F mineur (küchel 594) » de Mozart, qui est en fait un opus pour une oraison funèbre d’une grande beauté sonore. L’avant dernier morceau, avec panache et rigueur, est celui Mendelssohn avec sa Sonate n4. Pour conclure et fermer la boucle, c’est Liszt dans un Prélude et Fugue d’après Bach. »

Pour cet amoureux de la musique, et qui n’écoute pas forcément l’orgue mais aussi Ellington, Fitzgerald, Armstrong, les Beatles et Queen, admirateur du jeu de Marie-Claire Alain et Jean Guillou, fouillant patiemment les partitions de Bach, Mendelssohn, Rega, Buxtehude, et Liszt, comment s’est opéré le premier contact avec l’orgue et comment s’est manifestée la vocation pour ce roi des instruments ? « J’ai commencé tout jeune par le piano, explique-t-il, et puis un jour avec mes parents, en allant à un concert d’orgue, ce fut la révélation, la fascination. La virtuosité et la puissance de l’orgue ont tout balayé pour moi… »

En tant que maître de cérémonie de la fin d’un festival pour orgue quels sont vos commentaires ? « C’est important d’avoir un festival pour orgue, même si c’est un festival encore jeune. L’orgue est lié à l’église. C’est à la fois bon et mauvais. Souvent on ne va pas en concert parce que c’est dans une église. On oublie que c’est en fait simplement de la musique. Et pourtant on veut montrer les deux aspects. Et c’est ce que je fais ! Pour ce dernier concert ce soir, le public aura l’occasion d’écouter des sonorités taillées pour la dimension de cet orgue dans cette église. Ce sera un concert intense, condensé et néanmoins spectaculaire… »

L’organiste Ulrich Walther clôture le festival SOL ce dimanche 10 février à l’Eglise Evangélique Nationale (Centre-Ville, près du Conservatoire National Supérieur de Musique) à 20 heures précises.

Fringant musicien de trente-huit ans, né à Hagen, formé à Stuttgart en Allemagne, actuellement professeur attitré de l’orgue à Graz en Autriche, auréolé de prix (celui de Korschenbroich, Graz, St Albans) l’organiste Ulrich Walther effectue son premier voyage au pays du cèdre. « Je ne connais pas très bien la région, dit-il, et ma seule approche de ces rives est depuis longtemps...

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