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Lifestyle - Musique

Joy Fayad : J’irai au bout de mes rêves !

Petit bout de femme réservé, Joy Fayad crée la surprise sur scène avec une voix grave d’une profondeur surprenante. Cette artiste polyvalente qui reprend depuis des années les plus grands titres de la chanson se lance cette année dans un projet qui lui tient particulièrement à cœur : enregistrer l’album de ses propres titres.

Photo DR

Quand on la rencontre, et après l’avoir vue sur scène, on est frappé par l’échange, humble, qui s’ensuit. Joy Fayad devient alors timide et a du mal à parler de sa carrière musicale. Impressionnée depuis son jeune âge par les prouesses techniques d’un cousin qui joue de la guitare, cette jeune femme de 30 ans avoue : « Le déclic avec la musique a eu lieu très tôt. » Celle dont le gâteau d’anniversaire pour ses sept ans était en forme de… guitare participera par la suite aux fêtes organisées dans les cadres douillets de son école et son université.

C’est en 2009 qu’elle se produit pour la première fois sur scène devant un public qui ne la connaît pas encore, effacée derrière une guitare qui semble trop grande pour elle. Ses petites mains nerveuses grattent les cordes de l’instrument qu’elle a appris à maîtriser grâce à des cours qu’elle prend depuis l’âge de 14 ans. Sa voix grave et profonde détonne avec des gestes et une stature tout en pudeur. Joy Fayad reprend dans plusieurs bars de la capitale les plus grands titres de la chanson tels que I Put a Spell on You, Can’t Help Falling in Love et Come Together, en leur insufflant des sons de blues et de rock teintés de tonalités orientales. Si elle avoue ne pas être une chanteuse de jazz, elle essaie pourtant d’emprunter à ce style musical quelques-unes de ses tonalités. Fan de Dhafer Youssef, Fleetwood Mac, Dave Matthews, Gogo Pengouins et Mammal Hands, la jeune femme aime les sons improvisés des synthétiseurs et manipule aussi bien la guitare que l’harmonica. Consciente de l’importance de devoir constamment se remettre en question, elle s’est même « mise à la trompette depuis peu », révèle-t-elle prudemment.



Sur scène et en studio

Lorsque Joy Fayad monte sur scène, elle donne presque l’impression, une première impression, de s’excuser d’y être. En duo depuis quelque temps avec le violoniste Oliver Maalouf avec qui la synergie est évidente, sa présence discrète laisse lentement mais sûrement place à une artiste qui s’impose avec une technique solide et une voix qu’elle perfectionne depuis 10 ans maintenant. La foule l’acclame et reprend en chœur des titres cultes. Sous les projecteurs, et au gré des chansons, elle s’épanouit telle une chrysalide et laisse libre cours à des sons authentiques puisés dans une force tranquille qu’on ne soupçonne pas a priori. Récemment, le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblat, également séduit, avait même « tweeté » une photo de le jeune artiste avec pour légende « Beyrouth sera à jamais la capitale de la joie, de la musique et de la diversité culturelle », une reconnaissance qu’elle a à son tour partagée non sans fierté sur les réseaux sociaux.

Boostée par la validation de son public, Joy Fayad a décidé de se lancer dans un nouveau projet qui devrait voir le jour l’été prochain. Elle qui n’avait jamais auparavant partagé ses talents de compositrice se penche désormais sur la réalisation de son premier album. « J’ai envie de transmettre ma propre musique, mes propres messages » indique-t-elle. Convaincue qu’il faut mettre tout en œuvre pour réaliser ses rêves, elle espère que ses chansons motiveront les jeunes qui voudraient poursuivre des projets jugés trop utopiques. Dans ses textes, elle raconte l’importance de se libérer des contraintes environnantes et des obstacles imposés par les pouvoirs en place, de poursuivre sa voie et de croire en ses passions. Car Joy Fayad ne se contente pas de pousser les limites de sa polyvalence musicale. Dotée d’un diplôme de graphiste/animatrice, elle passe son temps libre à réaliser des peintures murales et à parfaire ses talents de sculptrice. Elle a même pris la décision d’accomplir elle-même l’animation de sa prochaine vidéo.

Promenant ses cordes et sa voix dans les quatre coins de la capitale libanaise après avoir chanté à Berlin et aux Émirats arabes unis, la chanteuse, qui laisse presque naturellement tomber ses réserves sur scène, n’a pas fini de conquérir son public en confirmant un talent tout en puissance. Comme lui, on en redemande.



Pour mémoire
Joy Fayad, voix de tonnerre, chanteuse de caractère

Quand on la rencontre, et après l’avoir vue sur scène, on est frappé par l’échange, humble, qui s’ensuit. Joy Fayad devient alors timide et a du mal à parler de sa carrière musicale. Impressionnée depuis son jeune âge par les prouesses techniques d’un cousin qui joue de la guitare, cette jeune femme de 30 ans avoue : « Le déclic avec la musique a eu lieu très...

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