Hasbani invite à une politique unifiée d’achat et de tarification des médicaments

Le ministre sortant de la Santé Ghassan Hasbani a rejeté hier les accusations qui lui ont été adressées par son homologue sortant à la Défense, Yaacoub Sarraf, concernant l’achat par son ministère de médicaments à des prix bien plus élevés que ceux obtenus par le ministère de la Défense pour les militaires. Il a tenu à préciser que le ministère de la Santé n’achète pas directement ses médicaments, mais qu’il passe par la direction des adjudications.

À l’issue d’une réunion avec les tiers payants, notamment le ministère de la Santé, la CNSS, la Coopérative des fonctionnaires et la Mutuelle des militaires de l’armée, des FSI, de la Sûreté générale et de la Sûreté de l’État, M. Hasbani a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a promis qu’il répondrait chiffres et preuves à l’appui. Il a toutefois tenu à préciser que les allégations du ministre sortant de la Défense « sur une différence de plus de 40 % sur le prix des médicaments ne reflètent pas la réalité ». « Aucun document officiel et aucun chiffre ne viennent prouver la réalité évoquée par M. Yaacoub », assure-t-il. « Le ministre de la Défense n’a pas non plus présenté la moindre comparaison écrite, montrant le nom des médicaments et leurs prix, ajoute le ministre sortant de la Santé. Pas plus qu’il n’a effectué de comparaison sur base des résultats de l’appel d’offres lancé par le ministère de la Défense et de celui lancé par la direction des adjudications au bénéfice du ministère de la Santé. »

Dans ce cadre, M. Hasbani propose la mise en place d’un comité de coordination regroupant tous les tiers payants publics, qui adopterait une politique unifiée d’achat et de tarification des médicaments. « Je suis convaincu de la nécessité de baisser le prix des médicaments sur le marché conformément aux normes internationales », affirme-t-il. Le ministre de la Santé insiste toutefois sur la nécessité « de préserver la qualité des médicaments et d’éviter une pénurie de produits sur le marché ». « Lorsque le prix des médicaments est trop bas par rapport au marché, le risque de pénurie est élevé », souligne-t-il.