Le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, a fait le point hier des préparatifs en cours en amont de la visite d’une délégation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), chargée d’évaluer le mode de fonctionnement de l’aéroport Rafic Hariri, les mesures de sécurité qui y sont appliquées et sa conformité aux standards internationaux.
L’OACI est une organisation qui dépend des Nations unies et dont le rôle est de s’assurer du respect des normes convenues permettant la standardisation du transport aéronautique international.
À l’issue d’une réunion élargie présidée par le Premier ministre désigné Saad Hariri, M. Fenianos a fait part de son optimisme quant aux mesures à prendre avant l’arrivée des inspecteurs de l’OACI, prévue le 6 février prochain.
Ont pris part à la réunion les ministres sortants de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, de la Défense, Yaacoub Sarraf et des Finances, Ali Hassan Khalil, ainsi que le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, le directeur des FSI, le général Imad Osman, le directeur du bureau d’information à la Sûreté générale, le général Monah Sawaya, et plusieurs responsables de l’Aviation civile et de la sécurité de l’aéroport.
Lors d’un point de presse, M. Fenianos a précisé que la procédure de contrôle de l’aéroport effectuée par les experts de l’OACI « se fait à intervalles réguliers », soulignant ne pas craindre de voir le Liban déclassé à l’issue de cette inspection.
« Nous sommes convaincus que les résultats de cette visite d’expertise seront bien plus positifs que vos attentes. Vous serez surpris par les mesures que nous comptons prendre à cette fin », a-t-il lancé aux journalistes qui venaient d’exprimer leurs craintes de voir l’aéroport Rafic Hariri « déclassé » après ce contrôle.
M. Fenianos a laissé entendre que les autorités comptent prendre incessamment des mesures « règlementaires, administratives et à caractère sécuritaire » qui, a-t-il dit, seront effectives avant l’arrivée de la délégation.
À la question de savoir pourquoi les autorités concernées ont attendu la visite de l’OACI pour faire le nécessaire, il a indiqué que le ministère dont il est en charge « a fait ce qui lui était demandé. Il reste certains points qui doivent être réglés », a-t-il dit, sans donner plus de détails sur ce qui restait à faire.
Interrogé également sur les craintes exprimées à plusieurs reprises par l’administration américaine au sujet de l’utilisation par le Hezbollah de l’aéroport pour faire faire passer des armes, M. Fenianos a répondu : « Nous ne sommes pas obligés de nous justifier toutes les fois que des informations de presse évoquent l’arrivée d’un avion iranien présumé transportant des armes via l’aéroport. Pourtant, la direction générale de l’aviation civile invite à chaque fois les parties intéressées à venir inspecter ces avions », a indiqué le ministre avant de dénoncer une « campagne de diffamation infondée ».
M. Fenianos a également été interrogé sur la guerre des prérogatives entres les différents services de sécurité en charge de l’aéroport, et qui avait provoqué à plusieurs reprises des clashs entre les différentes instances, notamment les FSI et l’armée.
À ce sujet, le ministre a fait état d’une réunion qui s’est tenue il y a quelques jours en présence de toutes les instances concernées, dont la direction de l’Aviation civile et les services de sécurité.
« Les parties ont approuvé toutes les mesures à prendre. Il s’agit d’une affaire qui concerne la sécurité des passagers et des avions. Par conséquent, aucune autre considération ne doit être prise en compte », a-t-il dit, en allusion à la compétition que se livrent les services à l’aéroport depuis un certain temps.
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LA LIBRE EXPRESSION
17 h 40, le 24 janvier 2019